Le socialiste et le défenseur du marché libre observent les mêmes faits. Mais seule une personne qui a une connaissance de l’économie comprend leur pertinence et leurs implications.
Pour la génération actuelle, Hitler est l'homme le plus détesté de l'histoire, et son régime l'archétype du mal politique. Cependant, ce point de vue ne s'étend pas à sa politique économique. Loin de là. Elle est accueillie à bras ouvert par les gouvernements du monde entier.
L'économie néoclassique orthodoxe a longtemps soutenu que, du point de vue des imposés eux-mêmes, un impôt sur le revenu était plus adapté qu’un impôt indirect sur une forme particulière de consommation, puisque, en plus du revenu total extrait, qui est supposé être le même dans les deux cas, l’impôt indirect surcharge lourdement le prélèvement contre un type de consommateur bien particulier.
C’est déjà un comble que les opposants au marché libre accusent de manière erronée le capitalisme de la pollution environnementale, des dépressions économiques et des guerres.
Nous vivons dans un monde d'euphémisme. Les croque-morts sont devenus des « pompes funèbres », les attachés de presse sont désormais des « conseillers en relations publiques » et les concierges ont tous été transformés en « surintendants ». Dans tous les domaines de la vie, les faits bruts ont été camouflés par la brume.
L'échec lamentable de la médecine socialiste pour améliorer la santé populaire et la longévité n'a pas affecté son attrait pour les politiciens, les administrateurs et leurs laquais intellectuels en quête de pouvoir absolu et de contrôle total.
L’économie de marché repose sur deux piliers principaux, et non sur un seul. Elle suppose non seulement une liberté de prix et de compétition, mais également l’institution de la propriété privée, c’est-à-dire un ordre social spécifique. Or la dissolution progressive du concept de propriété est l’une des caractéristiques de notre époque.
Un des phénomènes les plus déroutants de l’histoire du fascisme est la collaboration presque incroyable entre les hommes d’extrême droite et ceux de l’extrême gauche à sa cration. L’explication réside dans ce point : droite comme gauche se sont rejoints dans l' envie de réglementation.