Le livre 'Rand Paul ou le réveil de l'Amérique', par Benoît Malbranque, est désormais disponible en format papier, au prix de 9.95€, et toujours gratuit sous forme électronique.
Être indépendant ce n’est pas refuser la politique mais c’est refuser le statu quo imposé par les partis politiques. Les grands partis agissent fondamentalement de la même manière : la majorité, souvent très mince, acquiert le droit de contrôler la vie et les biens de la minorité.
Le clivage idéologique subsiste plus que jamais entre ceux qui souhaitent le renforcement des pouvoirs de l’État central (Obama) et ceux qui défendent la décentralisation (Ron Paul et le mouvement Tea Party), entre ceux qui, comme Hamilton craignent l'anarchie et pensent en termes d'ordre imposé par le gouvernement fédéral ; et ceux qui, comme Jefferson, craignent la tyrannie et pensent en termes de libertés.
Ancré sociologiquement dans la classe moyenne, le Tea Party jouera sans nul doute un rôle déterminant dans la campagne électorale de 2012 et continuera d’influer sur les orientations du Parti républicain, dans un pays où 56 % des électeurs se définissent eux-mêmes comme conservateurs.
Ironie du sort : c’est un auteur français, alors même que beaucoup d’américains associent spontanément « France » et « socialisme », que la droite américaine évoque pour dénoncer l’immoralité des tendances « socialisantes » de leur propre gouvernement.
John B. Judis, journaliste américain de gauche, réfute le « récit » de la gauche et des médias à propos du mouvement. Il identifie le Tea Party comme essentiellement « anti-étatiste », faisant preuve d'honnêteté et de lucidité.