Un antécédent du XVIIIe siècle à la pétition des chandelles de Bastiat
Dans son livre sur François Quesnay, Gustave Schelle indiquait déjà que « Le Trosne écrivit des articles qui, par leur verve, peuvent être rapprochés des pamphlets de Bastiat ». Au-delà du style de Le Trosne, un article rappelle particulièrement Bastiat. En 1765, Le Trosne insère en effet dans le Journal des l’agriculture, du commerce et des finances, une Requête des rouliers d’Orléans à l’effet d’obtenir le privilège exclusif de la voiture des vins de l’Orléanais. Le titre même de l’article nous rappelle la Pétition des marchands de chandelles. Le Trosne fournit comme Bastiat une requête fictive soi-disant présentée devant l’assemblée (municipale, dans le cas du physiocrate français), pour promouvoir le libre-échange et condamner les règlements.