L’amortissement de la dette est-il préférable à la réduction des impôts?
En matière de finances publiques, le plus sage et le plus juste est de s’abstenir de faire des dettes, et de payer celles qu’on a contractées. Seulement, dans la situation où la France et les principales nations de l’Europe se sont placés, d’une dette considérable jointe à une fiscalité déjà très forte, la question de la marche à suivre n’est pas aisée à clarifier. Pour Frédéric Passy et quelques autres, parlant à la Société d’économie politique (janvier 1877), c’est surtout affaire de circonstances et de mesure : quand le système fiscal est défectueux, par exemple, sans doute il serait maladroit de s’appuyer dessus pour réduire drastiquement la dette, et il convient donc dans ce cas de réformer l’impôt, avant d’amortir la dette.