Par Leonard Liggio*
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Deux conceptions de l’Europe s’affrontent. La première pense qu’une zone de marché unique ne peut pas fonctionner si une autorité centrale ne se préoccupe pas d’organiser pour chaque activité un ensemble préalable de règles et de normes communes. C’est la position de la Commission de Bruxelles, celle de son Président, mais aussi celle du gouvernement français.
L’autre approche considère que l’harmonisation des règles et des normes ne doit pas être “organisée” a priori par une autorité centrale, mais ne peut être que le produit de la libre concurrence interétatique sur un marché libéré de toute entrave douanière et administrative ; c’était l’esprit de l’Acte Unique de 1985.
*Leonard LIGGIO est un historien spécialiste de l’Europe, ancien président de l’Institute for Humane Studies à l’Université George MASON, de Fairfax (Virginie). Il y occupe aujourd’hui la fonction de Distinguished Scholar. Ces quelques pages sont la traduction d’une conférence prononcée à l’Institut EURO 92 en février 1990, avec une préface d’Henri Lepage et une posface de François-Marie Crouzet.
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