En 2015, l’Institut Coppet vous invite à son cycle de conférences mensuelles, animé par Michel Leter.
Première conférence : « Le libéralisme économique est-il un produit d’importation anglo-saxon ? »
A Paris le mercredi 21 janvier, près de Montparnasse. Commander des billets par l’intermédiaire d’Eventbrite :
//www.eventbrite.com/
L’entrée nécessite un billet. L’adresse exacte vous sera communiquée. Le nombre de places est limité à 35. inscrivez-vous vite !
Il s’agit d’un cycle de conférences mensuelles portant sur l’école française d’économie. Michel Leter est est connu pour ses talents d’orateur et sa grande culture économique, historique et philosophique. Il publie un livre en janvier aux Belles Lettres : L’invention du capitalisme.
Au premier semestre 2015, ce sont les économistes français du XVIIIe siècle qui seront présentés avec le souci d’éviter l’écueil de l’hagiographie et de situer ces économistes dans un siècle qui en raison des simplifications sur l’absolutisme, les lumières et la Révolution française qui ont cours aujourd’hui nous reste étranger. Ainsi ces leçons sont destinées autant à éveiller l’intérêt des profanes qu’à satisfaire l’appétit des spécialistes. A partir de septembre 2015, nous aborderons l’âge d’or de l’école française d’économie au XIXe siècle.
La première séance du 21 janvier 2015 sera une mise en bouche intitulée « Le libéralisme économique est-il un produit d’importation anglo-saxon ? ». On découvrira entre autres :
– que Frédéric Bastiat, avec la complicité d’Henry Hazlitt, est à l’origine du néo-libéralisme américain et qu’il est à l’origine de la carrière politique de Ronald Reagan ;
– que les réformes qui ont fait du Chili un pays prospère, avant d’être imputables aux fameux « Chicago boys », plongent leur racine dans l’œuvre de Jean-Gustave Courcelle-Seneuil, qui fonda l’enseignement de l’économie politique au Chili ;
– que le plus grand historien américain de la pensée économique, Murray Rothbard, place l’école française bien au-dessus de l’école anglaise ;
– que la figure de proue du libéralisme américain au XIXe siècle, Thomas Jefferson, était un élève d’Antoine Destutt de Tracy à qui il commanda le premier manuel d’économie en vigueur dans les universités américaines ;
– que la plus grande entreprise chimique américaine a été fondée par le fils du grand physiocrate français Pierre-Samuel Dupont de Nemours, exilé aux Etats-Unis après avoir contribué à l’abolition des privilèges en France ;
– qu’Adam Smith, lui-même, alpha et oméga du libéralisme économique, n’aurait sans doute jamais écrit sa Richesse des nations sans un mémorable voyage en France où il découvrit les vertus d’une nouvelle discipline inaugurée par Quesnay et son école : l’économie politique.
A écouter : une émission de radio avec Michel Leter, animée par Olivier Méresse :
Programme des conférences :
1. Le libéralisme économique est-il un produit d’importation anglo-saxon ?
(21 janvier 2015)
2. Boisguilbert : un économiste au siècle d’Augustin
(5 mars 2015)
3. Cantillon et la banqueroute de Law
(27 mars 2015)
4. Quesnay : de l’ordre naturel à la société sans ordres
(2 avril 2015)
5. Les physiocrates et l’origine du conflit entre l’école française
et l’école anglaise
(6 mai 2015)
6. Turgot, un économiste libéral au pouvoir
(28 mai 2015)
7. Smith, économiste français ?
(19 juin 2015)
8. Les précurseurs de l’école de Paris (1803-1841)
(septembre 2015)
9. La première génération de l’école de Paris (1841-1875)
(octobre 2015)
10. La seconde génération de l’école de Paris (1875-1928)
(novembre 2015)
11. La loi de Say : les fondements de l’anticolonialisme et du pacifisme libéral
(décembre 2015)
12. Qu’est-ce que l’idéologie ?
(janvier 2016)
13. La théorie libérale des classes
(février 2016)
etc.
Michel Leter – Biographie
Né le 14 février 1959, Docteur ès lettres, Michel Leter a enseigné au Collège International de Philosophie, à l’université Paris 8, à l’Institut d’études politiques de Paris ainsi qu’à La Courneuve dans un collège situé au pied de la cité des 4000.
Alors qu’il était chargé de mission au ministère de l’Education nationale, il a publié un plaidoyer pour la liberté des universités, Lettre à Luc Ferry sur la liberté des universités (Les Belles Lettres, 2004), qui lui valut d’abréger prématurément la carrière ministérielle qu’on lui promettait.
En tant que spécialiste du libéralisme français, il a participé à l’ouvrage collectif Histoire du libéralisme en Europe (PUF, 2006), a édité les Sophismes économiques (Les Belles Lettres, 2005) et les Pamphlets (Les Belles Lettres, 2009) de Frédéric Bastiat ainsi que Le Parti libéral, son programme et son avenir d’Edouard Laboulaye (Les Belles Lettres, 2007).
Le séminaire sur l’histoire du libéralisme en Europe dirigé par Philippe Nemo et Jean Petitot au début des années 2000 a été pour lui l’occasion de développer le concept d’école de Paris pour désigner la forme qu’a pris le « cerveau collectif » de l’école française dans les années 1841-1928 (voir sur cette notion l’article « Éléments pour une étude de l’école de Paris » dans L’Histoire du libéralisme en Europe, PUF, 2006 et l’argumentaire paru récemment à l’initiative de l’Institut Coppet dans le journal Contrepoints).
En marge de son activité intellectuelle, Michel Leter fut un des animateurs du Mouvement des Objecteurs de Conscience (MOC) de 1983 à 1985. Il a assumé les fonctions de secrétaire général du Comité de Coordination pour le Service Civil (CCSC) de 1986 à 1991 qui regroupait les associations agréées pour recevoir des objecteurs de conscience en service national civil. Il a durant cette période activement milité avec les dissidents des pays du socialisme réel dans l’espoir de voir chuter le mur de Berlin, ce qui fut l’occasion de ses Contes de l’Europe occupée.
Après avoir dirigé la galerie et les éditions Alessandro Vivas dans les années 1990, il s’est lancé en politique avec le parti Alternative libérale dont il a présidé la fédération de Paris et sous l’étiquette duquel il a été candidat aux élections législatives de 2007 dans la 13e circonscription de Paris (15e sud).
Sur l’invitation de Damien Theillier, il a rejoint l’Institut Coppet en juin 2014 où il est en charge de la recherche sur l’école française d’économie.
Pour Michel Leter le révélateur de toute pensée économique est capital. Or le capital est parmi les notions économique celle qui suscite le plus de controverses. Dans le premier livre de son opus majus qui s’intitule Le Capital et sera dans les librairies au mois de janvier 2015, Leter tente de réinscrire le capital dans l’histoire des idées. Ce volume sera suivi par 3 autres… un de plus que dans la série de Karl Marx que l’on s’accorde à considérer comme obsolète mais qui continue d’inspirer la plupart des politiques économiques des États membres du G8. Observant que le capitalisme, est une notion forgée par les collectivistes et non pas les économistes libéraux, le thèse centrale de Leter est que le capitalisme n’est pas un système économique mais un mythe dont la fonction poétique est d’attribuer au libéralisme les maux causés par le socialisme. Il convient donc de dissocier la défense du capital de la critique légitime du capitalisme comme mythe socialiste.
Héritier en économie de la méthode inductive pratiquée par l’école de Paris, Michel Leter est un partisan de l’analyse littéraire qui démontre que c’est l’analyse des énoncés plus que les modélisations mathématiques qui constituent l’économie comme science. L’analyse littéraire permet notamment de comprendre que les perturbations économiques aujourd’hui ne sont pas les effets cycliques d’un « marché » mais sont essentiellement provoquées par les actes de langage des gouverneurs de banques centrales. Afin d’étudier ces phénomènes au quotidien, sur le plus grand « marché » du monde le FOREX, Leter a ouvert un blog baptisé « Dans le ventre de la bête : libre chronique d’un tradeur amateur » que l’on peut suivre à l’adresse suivante : //
Dans le même temps, Leter poursuit ses travaux sur l’école française d’économie et sur le libéralisme français qui se traduiront en 2016 par la publication du premier volume d’une Histoire du libéralisme français qui idéalement couvrira la période 1691-1928 et en 20 volumes. Le premier volume sera consacré à Boisguilbert, délesté des anachronismes habituels et resitué dans le contexte des années 1691-1714.
En marge de ces travaux, Leter continue à défendre infatigablement son projet de loi sur la liberté des universités, qui a donné lieu récemment à la publication de trois articles dans le quotidien Contrepoints :
1. Rentrée universitaire : le mirage de l’autonomie
2. Trois sophismes nuisibles à la liberté universitaire
3. Comment sortir du monopole de l’Université
et qui constituera l’argument d’un nouveau pamphlet Pour en finir avec le monopole de l’Université, publié à l’horizon 2016 dans la collection « Les Insoumis » aux Belles Lettres.
Atteint d’un cancer de la lymphe depuis 2009, Michel Leter sait que le temps lui est compté. Soucieux de s’en tenir à l’essentiel, il resserre sa pensée autour de trois mythes fondateurs de la pensée unique : le mythe du capitalisme, le mythe du choc des civilisations et le mythe de Don Juan.
Dans cette optique, Michel Leter entend achever dans les années qui viennent :
– Les quatre livres du Capital afin de contribuer à dévoiler le mythe du capitalisme. Le premier livre, qui paraîtra en janvier 2015 examine L’Invention du capitalisme, le deuxième sera consacré au Système anticapitaliste, le troisième étudiera la Théologie du capital et le quatrième s’intitulera Être et capital : pour une philosophie de l’avoir.
– Pour répondre au mythe du choc des civilisations, Leter travaille sur les ouvrages suivants :
L’Orientalisme français, prolégomènes à une critique du mythe du choc des civilisations ; Histoire de la Guerre mondiale 1 (de 1694 à 1913) ; Histoire de la Guerre mondiale 2 (de 1914 à nos jours) ;
– En écho au mythe de Don Juan, Leter a entrepris un travail de longue haleine sous la forme d’un roman intitulé Don Juan, qui comprendra 5 livres :
1. De Prague à Berlin ; 2. De Guermantes à Disneyland 3. D’Auschwitz à Bentalha ; 4. De Dunkerque à Tamanrasset 5. De Kidal à Karaqosh.
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