En partenariat avec 24hGold, l’Institut Coppet organisait le 2 mai dernier un séminaire à Paris sur le thème : « Quel type de libertarien êtes-vous ? » L’invité d’honneur de cet événement était le Dr. Nigel Asfhord, ancien professeur de sciences politiques à l’université de Staffordshire en Angleterre et actuellement directeur de programme au sein de l’Institute For Humane Studies à Washington DC.
Comment peut-on évaluer le bien-fondé d’une loi ou d’un programme politique? Pourquoi l’État doit-il être limité ? Quel est le rôle légitime du gouvernement ? Quels sont les principes d’une société libre, prospère et pacifique ? C’est en réponse à ces questions que s’est développé au XXe siècle le « libertarianisme », un courant de pensée qui s’inscrit dans l’héritage du libéralisme classique du XIXe siècle. Ce terme de « libertarianisme » s’est imposé dans le vocabulaire politique américain après la seconde guerre mondiale, en réponse au détournement de sens subi par le mot « liberalism», devenu synonyme d’interventionnisme étatique. Les défenseurs du libre marché et d’un gouvernement limité souhaitaient ainsi éviter la confusion entre leur doctrine et celle des sociaux-démocrates.
Le problème de la valeur et du rôle de l’État dans la société a été abordée par le Dr. Ashford en référence à cinq écoles de pensée différentes :
1. Friedman et l’école de Chicago
2. Buchanan et l’école des Choix Publics
3. Hayek, Mises et l’école Autrichienne
4. Rand, Nozick et l’État minimal
5. Rothbard, David Friedman et l’Anarcho-capitalisme
Ces auteurs, dont trois prix Nobel et un professeur de Harvard, sont peu connus en France. Un certain nombre d’ouvrages libertariens sont cependant devenus des classiques qui ont façonné les grands débats du XXe siècle. Certains ont été traduits en français, notamment Capitalisme et liberté de Milton Friedman, La Constitution de la liberté de Friedrich Hayek ou Anarchie, État et Utopie de Robert Nozick (on pourra trouver de larges extraits de ces ouvrages sur le blog de l’Institut Coppet). Tous sont convaincus que la liberté est la valeur politique la plus importante, mais sont en désaccord sur trois questions fondamentales :
1° La première question est de décider du rôle du gouvernement. et donc de la méthodologie ou de la philosophie qui permettra de se prononcer sur cette question.
2° Deuxièmement, sauf à être un adepte du totalitarisme, c’est-à-dire de l’idée que le gouvernement devrait contrôler tous les aspects de la vie, ces auteurs pensent que le gouvernement devrait être limité. La question devient alors, comment. Faut-il le limiter en raison des conséquences de ses actions ou parce que les gens ont des droits naturels, avec lesquels le gouvernement ne devrait pas interférer ?
3° Et ainsi la troisième question devient logiquement de définir le rôle légitime du gouvernement, ce qu’il doit faire et ce qu’il doit s’abstenir de faire.
Le libertarianisme est une philosophie politique mais pas une philosophie générale de la vie, et encore moins une morale particulière. Les libertariens affirment que les relations humaines devraient être volontaires. Par conséquent, les seules actions qui devraient être interdites par la loi sont celles qui impliquent l’utilisation de la force contre les autres, telles que l’assassinat, le viol, le vol qualifié, l’enlèvement, la fraude etc.
Cela laisse entièrement ouverte la question de savoir quelle doit être la nature d’un gouvernement : privé ou public, monarchique ou démocratique… Ainsi, il peut être intéressant de se demander si la démocratie est synonyme de liberté.
Ce sera le thème du prochain séminaire de l’Institut Coppet, qui aura lieu le 28 juin à Paris au 6 rue du Montparnasse à partir de 17h : « La démocratie, pourquoi ça ne marche pas ? »
La démocratie est largement considérée comme le meilleur système politique possible. Et il n’est peut-être pas exagéré de dire que la démocratie est devenue une religion laïque, à savoir la croyance politique la plus répandue dans le monde. Ainsi, critiquer l’idéal démocratique, c’est risquer d’apparaître comme un ennemi de la société civilisée. Pourtant, c’est précisément ce que Frank Karsten se proposera de faire dans ce second séminaire de l’Institut Coppet le 28 juin à Paris. Il s’attaquera au dernier grand tabou politique de notre temps : l’idée que notre salut réside dans la démocratie.
Son propos sera de montrer que la démocratie, contrairement à la croyance populaire, ne conduit pas à la liberté, à la civilisation, à la prospérité, à la paix et à la primauté du droit. Au contraire, elle conduit à la servitude, aux conflits sociaux, aux dépenses incontrôlables de l’État, à la baisse du niveau de vie et à la violation des droits individuels.
L’entrée est libre mais l’inscription obligatoire : //depasserlademocratie.eventbrite.fr
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