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« Haine, haine au monopole »

Dans un curieux article du Courrier français (16 octobre 1846), où il répond aux interpellations d’un journal concurrent, Gustave de Molinari professe sa foi libérale avec une rare énergie. Liberté totale, absolue, sans concession ni ménagement : c’est déjà sa position, trois ans avant son article séminal sur la production de la sécurité.
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Pour une défense sans compromission de toutes les libertés

Après avoir présenté un programme de libéralisme complet (mais aussi volontairement modéré) dans le Courrier français (juillet 1846), Gustave de Molinari recense les réactions de la presse départementale. À ceux qui l’accusent d’intransigeance et d’excès, dans sa défense de toutes les libertés, il répond : « Par ce fait qu'on défend une liberté, n'est-on pas tenu aussi, sous peine de manquer de logique et de bon sens, de soutenir toutes les autres libertés ? On ne compose pas avec les principes, on ne trie pas les libertés, il n'y a dans le terrain des réformes aucune ivraie à séparer du bon grain, tout est bon grain. »

Laissons Faire, n°37, novembre 2019

Au programme de ce nouveau numéro : les premières études économiques de Gustave de Molinari (Courrier français, 1844), entièrement annotées, extraites des Oeuvres de Molinari à paraître, et avec un avant-propos sur la question du paupérisme ; la suite de la correspondance entre Rousseau et le marquis de Mirabeau ; et enfin la recension d'un ouvrage consacré au voyage du physiocrate Lemercier de la Rivière à la cour de Catherine II de Russie.