L’étatisme en fait d’alcool (Deuxième partie)
Dans la deuxième partie de son étude sur l’étatisme en fait d’alcool (1896), Eugène Rostand étudie les effets potentiels du monopole sur l’hygiène publique. L’alcoolisme, en effet, est un fléau terrible, dont on ne peut que vouloir s’occuper. Mais confier un monopole de l’alcool à l’État ne saurait résoudre en rien cette plaie sociale. Bien au contraire : en faisant de l’alcool un produit fiscal, l’État sera incité à favoriser et augmenter la consommation nationale. Ainsi, de même que financièrement la mesure est une aberration, du point de vue de l’hygiène les mécomptes sont immenses.