NOTE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES TRAVAUX ET LES PUBLICATIONS DE M. JOSEPH GARNIER[1].
(Cette note date de 1854.)
I. MÉMOIRES PRÉSENTÉS OU LUS À L’ACADÉMIE DES SCIENCES MORALES ET POLITIQUES
Mémoire sur le Problème de la Misère (1845), publié sous ce titre : Sur l’association, l’économie politique et la misère ; position du problème de la misère, considérations sur les moyens généraux d’élever les classes pauvres à une meilleure condition matérielle et morale. Paris, Guillaumin, 1846, in-8 de 2 feuilles.
« C’est un Mémoire très bien fait que celui qui porte le numéro 19 : Tout ce qu’a de chimérique la recherche d’une formule générale d’association y est savamment démontré, et les nombreuses erreurs des disciples de Saint-Simon, d’Owen, de Fourier, y sont exposées sous leur véritable jour. L’auteur entre, à cet égard, dans des détails qui attestent l’étendue de ses connaissances… C’est dans la culture de l’économie politique, ajoute-t-il, qu’il faut chercher le secret des améliorations dont l’état social devient susceptible ; mais, quelle que soit l’influence du progrès des institutions, nul ne découvrira le moyen de couper à la racine les maux auxquels l’humanité est en butte, et les réformateurs modernes, qui nous annoncent qu’ils l’ont découvert, s’abusent étrangement… Ce Mémoire est écrit d’un style clair, vif, mais un peu pressé. Il semble que l’auteur ait eu hâte d’en finir, et se soit abstenu, comme à dessein, d’entrer dans le détail d’idées justes et bien arrêtées, qui ne pouvaient que gagner à être plus amplement développées. » (Extrait du Rapport de M. H. Passy.)
Ce Mémoire a été un des quarante-cinq présentés pour le second concours sur la Misère ; il a été placé en première ligne, à côté de celui de M. Ambroise Clément, qui a refondu et augmenté son travail dans un beau volume intitulé : Recherches sur les causes de l’indigence.
Mémoire sur les Profits et les Salaires (lu en 1847), publié sous ce titre Étude sur les profits et les salaires ; exposé des faits généraux gui règlent les rapports des profits avec les salaires et qui en expliquent les oscillations respectives. Paris, 1847, in-8 de 3 feuilles.
Mémoire sur les Physiocrates ou Économistes français du dix-huitième siècle (lu en 1852.).
Mémoire sur le Blocus continental (lu en 1852).
Mémoire sur la Population (lu en 1853).
Ces trois notices ont été insérées dans le Dictionnaire d’économie politique.
II. PUBLICATIONS RELATIVES À L’ÉCONOMIE POLITIQUE ET À LA STATISTIQUE.
Notice statistique sur les Houilles, 1837. Paris, Guillaumin, petit volume in-16.
Cours d’économie industrielle faits au Conservatoire des arts et métiers, pendant les années 1836-37 et 38, par M. Ad. Blanqui (recueillis, annotés et publiés en collaboration avec M. Ad. Blaise, des Vosges), Paris, Angé (Hachette), 1837, 1838, 3 vol. in-8. Publié avec le consentement du professeur.
Introduction à l’Étude de l’économie politique, avec des considérations sur la statistique, la liberté du commerce et l’organisation du travail ; ouverture du cours d’économie politique à l’Athénée royal, le 4 janvier 1843. Paris, Guillaumin, 1843, brochure in-8 de 3 feuilles.
Coup d’œil sur l’exposition des produits de l’industrie française en 1844. Paris, Guillaumin, brochure in-8 de 2 feuilles.
Éléments de l’économie politique, exposé des notions fondamentales de cette science. Première édition. Paris, Guillaumin, 1845, un vol. in-18 Charpentier. — Deuxième édition, 1848, considérablement augmentée. Epuisée. — Troisième édition, refondue et augmentée ; sous presse.
Cet ouvrage a été adopté, dans plusieurs pays, par les universités et les Facultés pour l’enseignement public. La Première édition a été traduite en espagnol par Eugenio de Ochoa, Madrid, 1848 ; et en italien, dans la Biblotheca del economista (trattati complessivi, vol. XII), Turin, Pomba, 1852.
« L’auteur est de l’école libérale, de l’école de Turgot, d’Adam Smith, et de leurs successeurs les plus éclairés. Il a l’instinct et le goût de la science de bon aloi qu’ils enseignent. Il a pris l’étude de cette science par le bon bout, et je ne doute pas qu’il ne soit appelé à lui rendre de véritables services. La publication de ce livre en est déjà un très réel…
« Je me plais à reconnaître que la science y est fort habilement résumée… L’auteur qui a touché à tous les points qu’avait embrassés jusqu’ici l’économie politique, et dont l’ouvrage est très complet quoique fort court, termine par une série de notes complémentaires excellentes, qui se distinguent, comme le reste du travail, par une grande orthodoxie scientifique… » (Extrait du rapport de M. Ch. Dunoyer, à l’Académie des sciences morales et politiques, sur la première édition de 1845.)
« Ces éléments sont l’exposé le plus complet de l’état où sont parvenues toutes les parties de la science, et, par conséquent, le meilleur livre à mettre entre les mains de la jeunesse qui veut entreprendre un cours d’études économiques. » (M. F. Ferrara, professeur à l’université de Turin, dans la Bibl. del economista, XII, p. lxxiii.)
« La Commission (d’un des prix Montyon) est unanime à en reconnaître la méthode, la clarté, la précision. C’est un excellent exposé de la science. Mais il reste à examiner si ce livre, d’après les termes du programme, peut avoir place au concours… » (M. de Barante, juin 1846.)
Richard Cobden ; Les Ligueurs et la Ligue ; Précis de l’histoire de la dernière révolution économique et financière en Angleterre. Paris, Guillaumin, 1846, un petit volume in-16.
Notes et Avant-Propos à l’Essai sur le principe de population de Malthus, dans la Collection des principaux économistes. Première édition en 1845 ; troisième édition en 1852.
Avant-propos sur les critiques et les reproches dont Malthus a été l’objet.
Le Droit au Travail à l’Assemblée nationale. Recueil complet de tous les discours prononcés dans cette mémorable discussion, etc., avec une introduction et des notes, par M. Joseph Garnier. Paris, Guillaumin, 1849, 1 vol. in-8.
Sommaire de l’introduction : La révolution de Février n’a pas été faite pour le droit au travail. — Le droit au travail des socialistes n’a rien de commun avec le droit du travail proclamé par Turgot. — Signification variable donnée à la formule par les socialistes. — Analogie du droit à l’assistance avec le droit au travail. — Historique de ce droit.
Dans le Journal des économistes, la rédaction en chef, depuis la fin de 1845, et une collaboration suivie depuis la création de la Revue (décembre 1842), consistant en un grand nombre d’articles de doctrine, de discussion et de critique bibliographique, et en une chronique mensuelle des questions et faits relatifs aux événements économiques depuis la fin de 1845.
Dans l’Annuaire de l’économie politique et de statistique (publié de concert avec M. Guillaumin, depuis 1844) ; l’élaboration des documents officiels ; diverses notices spéciales ; un coup d’œil sur les événements économiques de l’année depuis 1846.
De l’origine et de la filiation du mot Économie politique et des divers autres noms donnés à la science économique ; publié dans les numéros de juillet et août 1852 du Journal des économistes, et séparément en brochure in-8 de 2 feuilles.
I. Les mots Économie et Politique chez les anciens. — II. Emploi du mot Économie politique, au dix-huitième siècle et de nos jours. — III. Origine et filiation du mot Économie politique. — IV. Des significations successivement données à ce mot. — V. Autres dénominations proposées pour désigner la science économique.
Les Mélanges d’économie politique, d’Alcide Fonteyraud (Paris, Guillaumin, 1853, 1 vol. in-8, mis en ordre, annotés et augmentés d’une Notice sur l’auteur.
Dans le Dictionnaire de l’économie politique (1852 et 1853 ; Guillaumin) : Une part considérable (un dixième environ) de la rédaction des principaux articles de doctrine, de biographie et de bibliographie.
Programme détaillé des leçons d’économie politique et de statistique faites aux élèves ingénieurs de l’École des ponts et chaussées. Lithogr. in-4.
Division générale du cours :
1re ANNÉE : Exposé des notions générales et des propositions fondamentales de l’Économie politique.
2e ANNÉE : I. Notions générales de Statistique. — II. Questions relatives au commerce des Transports, intérêts des Ports, Entrepôts, Ports francs, Docks, Transit, Navigation, Cabotage, etc. — Ill. Questions relatives aux Voies de communication.
III. DIVERS.
Cours complet d’arithmétique théorique et pratique à l’usage des négociants, contenant les principes de cette science et leur application aux calculs du commerce et de la Banque, et à toutes les questions usuelles de la vie (en collaboration avec M. Fr. Wantzel). Paris, Renard (Guillaumin), 1838, I. vol. in-8 ; épuisé.
Dans le Dictionnaire du commerce et des marchandises, publié par Guillaumin : — Un grand nombre d’articles relatifs aux matières premières, aux poids et mesures, aux monnaies, à la comptabilité, aux changes, etc.
Congrès des Amis de la paix universelle, réunis à Paris en 1849. Compte-rendu des séances, d’une visite au Président de la république, de trois meetings en Angleterre ; précédé d’un résumé historique sur le mouvement en faveur de la paix. Paris, Guillaumin, 1850 ; broch. in-8 de quatre feuilles.
Divers articles dans le Dictionnaire de la Conversation, l’Encyclopédie du dix-neuvième siècle, etc. — Le compte-rendu des travaux de l’Académie des sciences dans le National (en collaboration avec le docteur Dumont), de 1835 à 1839. — Une collaboration suivie sur des sujets scientifiques et économiques dans le National (sur l’Exposition de 1839 et 1844), dans la Patrie (1844 à 1851), dans le Siècle (1851).
Nouveau journal des Connaissances utiles, encyclopédie mensuelle, orné de gravures dans le texte, sous la direction de M. Joseph Garnier, avec le concours de plusieurs savants et hommes pratiques. En cours de publication depuis mai 1853. Première année, 1853-54, 1 vol. in-8.
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[1] Professeur à l’École supérieure du commerce (cours des matières premières, de Chimie et de technologie, d’arithmétique commerciale, de change et de comptabilité, de 1831 à 1838 ; — directeur des études dans le même établissement, en 1836, 1837 et 1838 ; professeur d’économie politique et de statistique à l’École des ponts et chaussées, depuis 1846 ; — nommé membre de la Société de statistique de Londres, en 1851, de la Commission centrale de Belgique, en 1851 ; secrétaire de la Société d’économie politique de Paris, depuis 1842 ; rédacteur en chef du Journal des Économistes, revue mensuelle de la science économique et de la statistique, depuis la fin de 1845.
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