Napoleon Hill sur le capitalisme
Par Grégoire Canlorbe*
« Un homme sans peur réussit tout ce qu’il entreprend. » Voilà en quelques mots le secret du succès dans les affaires selon Napoleon Hill, philosophe, journaliste et homme politique américain, né en Virginie en 1883, mort en 1970 en Caroline du Sud.
A 25 ans, celui-ci rencontra, dans le cadre du reportage qu’il effectuait pour une revue, l’industriel philanthrope Andrew Carnegie ; lequel lui proposa de le mettre en relation avec les plus grands pour qu’il puisse étudier patiemment leur philosophie personnelle et jeter sur le papier le fruit de ses investigations. Carnegie voulait que soit exposée et synthétisée de façon claire et éloquente, accessible à tout un chacun, la philosophie des vainqueurs. Il ambitionnait même qu’elle fût enseignée un jour à l’université.
Napoleon Hill rencontra Ford, Rockefeller, Edison, Burbank et bien d’autres. Il recueillit et médita leurs témoignages. Il développa le fruit de ses recherches dans une série d’ouvrages pionniers du « développement personnel », parmi lesquels Think and Grow Rich, paru en 1937, et Success Through a Positive Mental Attitude, paru en 1960.
Le leitmotiv de cette œuvre foisonnante c’est que le « désir obsessionnel » de réussir, conjugué à une confiance inflexible est la garantie du succès ; alors que manquer de conviction et ne pas croire en soi conduit inéluctablement à l’échec. D’où la nécessité d’une attention à soi constante pour chasser les idées polluantes et rester positif et surtout focalisé sur son désir en toutes circonstances.
Du bon sens, tout compte fait.
Napoleon Hill n’écrit donc pas en vue de promouvoir un système économique. Mais il insiste sur les avantages qu’un pays libéral offre pour celui qui veut devenir riche. Le capitalisme, reposant sur la liberté d’accumuler du capital, est la condition sine qua non de l’enrichissement personnel quand on veut procéder de façon honnête.
« Nous devons savoir, écrit Hill, que nous n’aurions ni espoir de richesse ni occasions de faire fortune si le capital organisé ne nous en donnait pas la possibilité. »
Tout un chacun, aussi misérable son origine soit-elle, peut devenir riche dans un système capitaliste. Il est faux que le capitalisme rende les riches plus riches et les pauvres plus pauvres ; et qu’il verrouille la mobilité sociale au profit d’une classe dirigeante qui reste la même d’une génération à l’autre.
Si vous voulez devenir riche et que vous le voulez avec fermeté, si ce n’est pas un souhait vague et mollasson mais un désir intense et résolu vous deviendrez riche. Mais vous devez « apprendre à reconnaître le système qui ouvre les voies de la fortune. »
L’humain d’abord
Pour Napoleon Hill, il y a dans la société deux types d’hommes : « les dirigeants et les dirigés. » Le salariat, institution essentielle du capitalisme, requiert une façon de diriger qui est aux antipodes de l’esclavage : manager par « le consentement et la sympathie des dirigés ». Traiter avec dignité les salariés est primordial si vous voulez que votre entreprise fasse des miracles.
Napoleon Hill dresse la liste des onze qualités qui font un bon dirigeant d’entreprise : le courage à toute épreuve, sans lequel aucun dirigé sensé ne voudra accorder sa confiance ; la maîtrise de soi, qui permet de donner l’exemple ; un sens aigu de la justice ; la sûreté dans la décision ; la précision des plans, à moins de vouloir ressembler à « un bateau sans gouvernail » ; l’habitude d’en faire plus que les autres ; une personnalité irréprochable ; la sympathie et la compréhension ; le respect du détail ; la volonté d’assumer toutes les responsabilités ; et enfin, la coopération : « comprendre et appliquer le principe de l’effort en commun, être capable d’obtenir de ses subordonnés qu’ils fassent de même. »
Faîtes le bien et enrichissez-vous
Une dernière chose à savoir : le capital est le meilleur ami de l’humanité. Les capitalistes sont riches car ils servent leur prochain. « Ils innovent, expérimentent et se fraient un chemin à travers de nouveaux champs d’essais. Ils financent les universités, les hôpitaux, les écoles publiques, construisent de bonnes routes, publient les journaux, soutiennent financièrement le gouvernement et s’occupent d’une foule de détails essentiels au progrès de l’humanité. »
Chacun de nous est consommateur et le consommateur est le premier à bénéficier de l’œuvre des capitalistes. Pour s’enrichir en faisant des affaires, il faut avant toute chose satisfaire le consommateur. Mais satisfaire le consommateur est « le résultat du travail, de l’ingéniosité et de l’habileté d’hommes riches d’imagination, de foi, d’enthousiasme et qui possèdent un esprit de décision et une persévérance à toutes épreuves. Ces hommes, on les appelle des capitalistes. »
Toutes les citations sont tirées de Réfléchissez et devenez riche, aux éditions J’ai Lu, 2011.
*Grégoire Canlorbe est un social-démocrate modéré, partisan du capitalisme de laissez faire et défenseur des idées autrichiennes.
pour les lois du succès il manque le tome 4 qui sort le 27 juillet ,il doit y avoir un livre de napoléon qui doit être tout aussi percutant que ces quatres tomes sur la psychologie du développement merci de me le faire ssavoir pour que je puisse acheter
Je ne connais pas très bien l’oeuvre de Napoleon Hill, hors “Réfléchissez et devenez riche”, mais sans doute tout est à prendre!
Cordialement,
Grégoire Canlorbe