Mises sur la pseudo-réfutation keynésienne de la loi de Say

C’est sans doute un des points que l’on a mis le plus à l’honneur concernant le travail de Keynes : sa réfutation de la loi de Say (ou de la loi des débouchés). Réfutation qui donne à la doctrine Keynésienne son point de départ.

Quelle était donc cette loi ? Les produits s’échangent au final contre des produits. Le producteur ne désire pas l’argent pour lui-même, mais pour les biens qu’il va permettre d’obtenir.  Elle sera simplifiée à « l’offre crée sa propre demande ».

Pourtant, pour Mises, la loi de Say est venue mettre fin au 19ème siècle aux idées fausses en économie, comme par exemple quand on parlait de crise de surproduction. Cette loi de Say, nous dit Mises, a permis de distinguer les économistes des charlatans.  En effet une crise de surproduction globale est impossible, si une branche de l’industrie produit plus qu’elle ne l’aurait du, cela profitera au reste de l’économie, cela n’est et ne reste qu’un problème sectoriel, et le mécanisme de prix permettra l’ajustement de cette hausse de production.

Cette loi de Say a résisté aux attaques de Malthus et Sismondi mais étrangement elle a fléchi face à la « révolution keynésienne » qui comme le souligne Mises, n’en était pas une, mais une réactualisation des fausses croyances qui dominaient avant l’émergence des classiques. La théorie keynésienne arrive pour rationaliser ce qui était déjà la norme en politique : la culture de l’inflation.

Mises, à propos de Keynes et de la loi de Say :

“Il l’a rejetée avec passion, mais sans avancer un seul argument défendable pour invalider le raisonnement qui la sous-tend.”

N’oubliez pas de jeter un oeil sur l’oeuvre de Thomas Sowell : La loi de Say, une analyse historique

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2 Réponses

  1. Lio

    A lire également et surtout Steven Kates : “Say’s Law and the Keynesian Revolution: How Macroeconomic Theory Lost Its Way”.

    Il va beaucoup plus loin que Sowell, Hazlitt ou encore Mises.

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  2. Regie Sud

    Les prix ne sont que des intermédiaires selon Say, mais comment expliquer alors l’attitude des marchés qui passent leur temps à acheter et vendre des produits financiers dont ils n”ont que faire, juste pour encaisser la différence de prix ?

    80% de notre monnaie sert a des spéculation de ce type et la monnaie serait juste un intermédiaire ?

    JS Say n’avait pas prévu la financiarisation de l’économie visiblement !

    Répondre

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