Le rôle d’un actif de réserve composé et stable dans un système monétaire internationale rénové, par P. Salin, E. Claassen, G. Lane, Y. Fassassi (1970)

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Le texte qui suit est un travail de recherche du Centre de théorie économique Jean-Baptiste Say (Université Paris IX Dauphine) de la fin de la décennie 1970, mené par MM. Salin, Claassen, Lane et Fassassi sur le thème de la monnaie européenne pour le Comité d’Organisation des Recherches appliquées sur le Développement économique et social (C.O.R.D.E.S.).

L’école de pensée économique dominante de l’époque, au moins en France, était alors l’école de pensée néo keynésienne au crible de la marxiste.

L’école de pensée monétariste n’avait pas encore droit de cité malgré sa dénonciation des erreurs keynésiennes : elle l’acquerra dans la décennie 1980.  Elle se trouvait dans la situation où se trouve toujours aujourd’hui l’école de pensée autrichienne.

A l’université Paris IX Dauphine, malgré le climat keynésien et les oppositions des « chers collègues » ou … des étudiants, le professeur E.M. Claassen, connaisseur éclairé de J. Rueff et ancien étudiant de M. Friedman – un des fondateurs de l’école monétariste (dite encore « … de Chicago »), et le professeur P. Salin, directeur du centre de recherche J.-B. Say, s’efforçaient de faire connaître la doctrine monétariste aux étudiants.

Le centre de recherche, dont Y. Fassassi et G. Lane étaient membres en tant que  chercheurs doctorants, visait à acclimater la doctrine en France.

Par exemple, il avait organisé, avec difficultés, dans la même décennie, plusieurs colloques internationaux à l’université auxquels avaient participé, entre autres, M. Friedman et R. Mundell, l’homme en qui beaucoup verront par la suite le père de la monnaie « euro », mais qu’ils n’hésitaient pas alors à ignorer.

A l’aide de la théorie monétariste, l’étude ci-dessous vise à faire comprendre ce qu’étaient devenues les monnaies échangeables internationalement d’un certain nombre de pays européens, suite à la dénonciation (en 1971-73) des accords de Bretton Woods (1944).

Elle discute les idées reçues chapeautant le tout nouveau système monétaire européen.

Elle met en concurrence le projet de monnaie européenne en vogue avec un projet de monnaie composée, parallèle, sur la base de simulations économétriques.

Cette étude théorique et technique complète le livret de P. Salin intitulé L’unité monétaire européenne, au profit de qui ?

Le livret adopte, en effet, un point de vue plus « autrichien » que « monétariste ».

D’une certaine façon, cette étude préliminaire, dont le C.O.R.D.E.S. se satisfera et ne demandera pas l’approfondissement, marque le moment où P. Salin et une partie des membres du centre de théorie économique J.-B. Say se sont rendus compte de certaines insuffisances de l’école de pensée monétariste à la lumière de l’école de pensée autrichienne.

G. Lane a évoqué le sujet dans « L’imperturbabilité de Pascal Salin » (texte écrit pour le livre L’homme libre – Mélanges en l’honneur de Pascal Salin).

Table des matières

Première Partie. – Analyse de l’état actuel du système monétaire international

I. La détermination du taux de change en régime de changes flottants

II. Le “nouveau” système monétaire européen

Deuxième Partie. – Constitution monétaire

III. Les critères d’une constitution monétaire optimale

IV. Quelle constitution monétaire pour l’Europe ?

Troisième Partie. – La monnaie internationale composée

V. Les formes possibles d’une monnaie composée

VI. Une étude de simulation : premiers résultats pour une monnaie européenne

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