Au moment de la guerre de Crimée (1854), Gustave de Molinari examine, dans un article destiné au Journal des économistes, ce qu’il appelle « les progrès réalisés dans les coutumes de la guerre », c’est-à-dire l’abandon progressif des pillages ou des violences contre les civils, qui ont émaillé tant de guerres anciennes. Les nations modernes, dit-il, sentent que leur intérêt est dans la garantie de la propriété privée des civils, et sur terre comme sur mer, ils tâchent de plus en plus de s’y appliquer. De ce point de vue, Molinari se prononce contre le blocus commercial imposé par la France et l’Angleterre coalisés, contre la Russie. Il juge que c’est une pratique dont la science économique peut démontrer le caractère néfaste.
Des progrès réalisés dans les coutumes de la guerre, par G. de Molinari.
Journal des économistes. Partie 2 : septembre 1854. — Extrait.
… Depuis le commencement de la guerre, les ports russes de la mer Noire, de la mer Baltique et de la mer Blanche, ont été mis successivement en état de blocus, en sorte que le commerce maritime de la Russie avec le reste du monde se trouve actuellement interrompu, au moins par la voie directe. Voilà une première entrave que la guerre apporte aux relations commerciales.
Quelques-unes des puissances neutres ont encore imposé des restrictions soit à la sortie, soit au transit des articles de contrebande de guerre. C’est ainsi que la Prusse a interdit le transit des armes et des munitions de guerre sur sa frontière de l’Est, et que le gouvernement napolitain a apporté quelques obstacles à la sortie des soufres. [1]
Enfin, l’empereur de Russie a prohibé l’exportation des céréales et des métaux précieux.
Telles sont les principales mesures, affectant le commerce général, qui ont été prises depuis le commencement de la guerre. Ces mesures sont, du reste, parfaitement conformes à la loi internationale. Le blocus général des ports russes, par exemple, ne peut soulever aucune réclamation légitime, puisque ce blocus se trouve effectué à l’aide d’une force maritime suffisante.
Mais ces mesures restrictives ont-elles bien toute l’efficacité qu’on leur attribue ? Voilà ce qu’il s’agit d’examiner.
Recherchons, en premier lieu, quel dommage le blocus des ports russes peut infliger au commerce de la Russie et aux intérêts des nations qui sont en relations d’affaires avec ce pays.
Chacun sait que le commerce extérieur des nations, même les plus avancées, n’a qu’une faible importance, en comparaison de leur commerce intérieur. À plus forte raison en est-il ainsi dans les pays où la production est encore peu développée et où le régime prohibitif a ajouté ses entraves artificielles aux obstacles naturels qui s’opposent à l’extension des relations commerciales avec le dehors. Telle est la situation de la Russie.
Selon M. de Tegoborski, le commerce intérieur de la Russie porte sur une valeur annuelle de 5 milliards environ. [2] Ce commerce est exercé par quatre classes ou guildes de négociants, presque tous russes, et il s’opère à l’aide d’un capital que M. de Tegoborski évalue, d’après les données que lui fournissent les certificats délivrés aux négociants inscrits dans les guildes, à 465 millions de roubles argent, soit 1 860 millions de francs. Ce capital est presque entièrement russe.
Le commerce extérieur de la Russie porte sur une valeur bien inférieure. Il atteint à peine, année moyenne, le chiffre de 800 millions, dont 400 millions pour les importations et 400 millions pour les exportations. Les trois quarts environ de ce commerce s’effectuaient, avant la guerre, par la frontière maritime. [3] C’est donc un mouvement d’affaires de 600 millions qui se trouve plus ou moins entravé, d’un côté par la mise en état de blocus des ports russes, d’un autre côté, par les défenses d’exportation décrétées en Russie même.
La portion de ce commerce, soit environ les deux cinquièmes, qui s’effectuait par la mer Noire, se trouve presque entièrement suspendue ; la portion qui s’effectuait par la mer Baltique est simplement déplacée. Au lieu de continuer à s’opérer par les ports de Riga et de Cronstadt, elle a pris la voie de Memel, port prussien, situé près de la frontière russe. Les marchandises russes sont transportées à Memel par la voie de terre, et réexpédiées de là, sous tout pavillon, à l’exception toutefois du pavillon russe. Les marchandises étrangères sont apportées de même à Memel, sous tout pavillon, puis réexpédiées en Russie par la voie de terre. Il en résulte un surcroît de frais pour le commerce, mais du moins les transactions ne sont pas complètement interrompues. Le gouvernement russe s’est attaché, du reste, à compenser cet accroissement de frais, en diminuant les droits d’entrée sur les articles d’importation étrangère qui pouvaient s’en trouver affectés. [4]
En évaluant à la moitié du commerce maritime de la Russie, c’est-à-dire à 300 millions, dont 150 pour les importations et 150 pour les exportations, la portion que le blocus général des ports russes a suspendue, nous serons certainement plutôt au-dessus qu’au-dessous de la vérité. Or, 500 millions, sur une valeur totale de 5 800 millions, composant l’ensemble du commerce intérieur et extérieur de la Russie, c’est 1/19e seulement. Considéré comme un moyen de guerre, comme une mesure destinée à diminuer les ressources de l’ennemi, le blocus des ports russes ne saurait donc être bien efficace. En outre, si nous examinons la nature du commerce que le blocus a interrompu, et si nous recherchons en quelles mains il se trouve, nous pourrons nous convaincre que le dommage résultant de son interruption doit affecter les intérêts étrangers bien plus encore que les intérêts russes.
La Russie fournit au reste de l’Europe des substances alimentaires et des matières premières nécessaires à l’industrie. Ces subsistances et ces matériaux ne sont pas, à la vérité, un monopole naturel de son sol et de son climat. On peut se les procurer ailleurs. On peut demander aux États-Unis un supplément de céréales, au Canada un supplément de bois de construction, à la Belgique un supplément de lin, etc., pour combler le déficit occasionné par les obstacles que le blocus oppose à l’exportation des produits russes. Cependant, toutes ces denrées qu’on retirait de la Russie, parce qu’on les y trouvait à meilleur marché qu’ailleurs, ont dû nécessairement subir un renchérissement plus ou moins considérable. On n’en est pas privé, mais on les paye plus cher. De là une première perte, un premier dommage pour les nations qui trafiquent habituellement avec la Russie.
La Russie, à son tour, demande au reste du monde une certaine quantité de matières premières, de produits fabriqués et de comestibles. Elle achète au dehors des vins, des soieries, des étoffes de laine, des matières tinctoriales, du coton brut, etc. Le blocus de ses ports ayant diminué l’importance de ses achats, il en résulte un second dommage pour les pays qui lui fournissent habituellement ces denrées. Quoique le débouché russe n’ait pas une grande importance, on se ressent à Lyon, à Épernay, à Reims, à Bordeaux, à Manchester, à Birmingham, à Sheffield, de sa fermeture partielle. La production y a diminué de toute la quantité que l’on avait l’habitude de fournir à la Russie, et que le blocus de ses ports empêche maintenant de lui envoyer.
Ainsi donc l’interruption du commerce maritime de la Russie atteint de deux manières les intérêts des nations qui sont en relations d’affaires avec ce pays. D’abord, elle les oblige à payer plus cher toutes les denrées qu’elles avaient coutume de lui acheter ; ensuite, elle les prive d’une partie de leur débouché et diminue d’autant chez elles les emplois productifs du capital et du travail.
Ce n’est pas tout. En entravant l’exportation des produits naturels de la Russie et l’importation des produits fabriqués et autres qu’elle retire de l’étranger, que fait-on ? On travaille, bien involontairement sans aucun doute, mais avec une efficacité incontestable, à renforcer et à perpétuer chez elle le régime prohibitif. En effet, tout blocus équivaut, d’une part, à un droit plus ou moins élevé selon la rigueur et l’étendue du blocus qui serait imposé à la sortie des marchandises du pays ennemi ; d’une autre part, à un supplément de droit qui serait imposé à l’importation des marchandises étrangères dans ce pays. Quelle influence cet exhaussement du tarif doit-il exercer sur la production de la Russie ? Il doit évidemment décourager la production des matières brutes que la Russie expédie au dehors, et encourager celle des articles fabriqués que ses manufactures produisent en concurrence avec l’étranger ; il doit provoquer un déplacement partiel du capital et du travail de la nation, aux dépens de l’agriculture et des industries extractives, au profit de l’industrie proprement dite. La Russie fournira désormais à l’étranger une quantité moindre de ses produits naturels, et elle lui demandera moins de produits fabriqués. La paix survenant, ne faudra-t-il pas bien accorder un supplément de protection aux industries qui seront nées ou qui se seront développées grâce au blocus ? L’état de choses artificiel que l’interruption des communications aura créé pendant la guerre se prolongera ainsi dans la paix, et nous n’avons pas besoin d’ajouter que les nations actuellement en guerre avec la Russie n’y perdront pas moins que la Russie elle-même.
Chose curieuse ! En réformant sa législation douanière, l’Angleterre a travaillé à faire prévaloir dans le monde le régime salutaire de la liberté du commerce. En bloquant les ports russes, elle travaille, au contraire, à recrépir et à exhausser les vieux murs de la prohibition. Le « galant » amiral Napier protège, dans la Baltique, les cotonnades russes contre l’invasion des cotonnades anglaises, comme son vaillant collègue français protège les soieries de Moscou contre les soieries de Lyon, et le Champagne national de la Crimée contre le Champagne étranger de Reims ou d’Épernay. Combien les protectionnistes russes doivent bénir ces légions d’actifs et vigilants marins qui protègent aujourd’hui « l’industrie nationale » de la Russie, mieux que ne la protégèrent jamais les douaniers du czar, et gratis !
Sans doute, le blocus des ports russes n’est pas nuisible seulement à la production et au commerce des nations étrangères. La Russie en souffre aussi. Elle est obligée de payer une surtaxe sur le plus grand nombre des marchandises qu’elle reçoit de l’étranger, et le budget de ses populations se trouve grevé d’autant, à moins qu’elles ne consentent à se passer des produits que la guerre a renchéris. Mais il faut remarquer que les importations de la Russie se composent, pour la plus grande part, d’articles de luxe, en sorte qu’un renchérissement de ces articles, ou une diminution de leur consommation, ne saurait lui causer un grand dommage. En revanche, elle doit souffrir davantage des entraves que le blocus oppose à ses exportations. Cependant ici encore le mal est plus limité qu’on ne suppose, et ce n’est pas d’ailleurs sur les intérêts russes qu’il retombe principalement. En estimant, comme le fait M. de Tegoborski d’après les données officielles, à 8 176 millions la valeur annuelle des produits bruts du sol russe, et à 150 millions la diminution que le blocus des côtes maritimes de la Russie occasionne dans l’exportation de ces produits, on trouve que la perte n’est que d’un cinquante-quatrième, c’est-à-dire d’une fraction trop peu considérable pour diminuer sensiblement les ressources que l’agriculture et le commerce de l’empire fournissent au gouvernement. En outre, il faut remarquer que la plus grande partie de cette perte est supportée par les négociants qui font le commerce avec l’étranger. Or, tandis que le commerce intérieur de l’empire appartient à des négociants russes, et se trouve alimenté par des capitaux russes, le commerce extérieur, au contraire, appartient presque entièrement à des maisons étrangères, anglaises, françaises, allemandes, etc., établies en Russie, et il est alimenté par des capitaux étrangers. [5] En réalité, les intérêts russes ne sont atteints que dans la proportion la plus faible par le blocus des ports de la Russie.
Faisons une simple hypothèse. Supposons que les amiraux français et anglais s’avisent de saisir un navire de guerre suédois, un danois, un prussien, un autrichien, un américain, etc., qu’ils joignent à cette flottille de navires neutres trois ou quatre vaisseaux de haut bord français et anglais, et qu’ils fassent sauter le tout, afin de faire sauter en même temps un vaisseau russe, comment leur conduite sera-t-elle qualifiée ? Il n’y aura certainement qu’une voix pour condamner une si étrange et si injustifiable opération de guerre. Pour peu qu’on se donne la peine d’y réfléchir, cependant, on se convaincra que le blocus commercial de la Russie est une opération du même genre. C’est une opération qui a pour résultat d’infliger aux intérêts anglais, français et neutres, un mal égal à 4 ou 5 pour faire subir aux intérêts russes un mal égal à 1. N’est-ce pas absolument comme si les amiraux qui commandent les flottes anglo-françaises sacrifiaient trois ou quatre de leurs vaisseaux, et autant de vaisseaux neutres, pour faire sauter un vaisseau russe ?
On peut donc affirmer que le blocus commercial de la Russie est une opération qui coûte plus qu’elle ne rapporte, c’est-à-dire une mauvaise opération de guerre. …
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[1] Le gouvernement napolitain a défendu d’abord l’exportation des soufres à la destination des ports des puissantes belligérantes. Il a ensuite modifié cette mesure, d’ailleurs parfaitement inefficace, de manière à la rendre gênante seulement pour le commerce napolitain.
« La communication que M. le commandeur Carafa a adressée, à cette occasion, au ministre de l’Empereur à Naples, lisons-nous dans le Moniteur, porte que le gouvernement du roi, considérant que, si, d’un côté, le soufre a été classé par plusieurs États parmi les articles de contrebande de guerre, ce produit est en même temps nécessaire à beaucoup d’industries, réservant en outre son droit de vendre cette marchandise sur son propre territoire, a décidé qu’il serait libre à chacun de venir acheter du soufre dans le royaume des Deux-Siciles et de le transporter où il lui plaisait, à ses risques et périls. Quant aux navires sous pavillon napolitain, ils conservent le droit de transporter le soufre dans les ports neutres. »
[2] Voici de quelle manière M. de Tegoborski établit son calcul, d’ailleurs très approximatif. Les produits bruts du sol sont évalués pour lui à une somme de 8 176 millions de francs (3 044 millions de roubles d’argent) ; mais une grande partie de ces produits, consistant en céréales et autres substances alimentaires, graines oléagineuses, lin et chanvre, bois, etc., est consommée sur place ; une autre partie est livrée au commerce extérieur. M. de Tegoborski estime à 1 496 millions de francs (378 millions de roubles) la portion de ces produits qui est livrée au commerce intérieur. Les produits de l’industrie sont évalués par lui à 2 milliards, et ceux-ci passent presque entièrement dans le commerce intérieur.
« Ces deux sommes réunies, ajoute-t-il, donnent un total de 878 millions, et, comme la plupart de nos évaluations ont été faites au taux le plus modéré, nous croyons pouvoir porter en bloc à 900 millions de roubles argent (5 600 millions de francs) la masse totale des valeurs qui font l’objet du commerce intérieur de l’empire, tant en gros qu’en détail.
« Quelle est la valeur que le commerce ajoute à cette masse d’objets qu’il met en circulation ? C’est ce qu’il est impossible d’établir avec quelque précision.
« Abstraction faite de l’influence de l’agiotage et des spéculations outrées de quelques accapareurs, qui portent quelquefois le prix vénal des marchandises bien au-delà de leur valeur réelle, la valeur supplémentaire que le commerce, dans sa marche naturelle, ajoute aux produits du sol et de l’industrie, qu’il livre à la circulation, pour les mettre à la portée des consommateurs, se compose des éléments suivants :
« 1° Des frais de transport ;
« 2° Des intérêts du capital employé à l’achat, au transport, au magasinage, etc. ;
« 3° Du bénéfice licite du commerçant pour sa peine et pour les risques qu’il peut courir.
« … Or, en considérant la grande influence que les distances et les difficultés des communications exercent sur la valeur supplémentaire que le commerce ajoute aux marchandises qu’il met en circulation, on conçoit aisément que cette influence soit bien plus sensible en Russie que dans tous les autres pays, et que, par conséquent, la valeur réelle que le commerce, dans sa marche naturelle, ajoute aux produits du sol et de l’industrie, y soit beaucoup plus considérable que partout ailleurs.
« Il y a chez nous telle marchandise, et cela se rapporte à beaucoup d’objets, qui, après avoir été livrée au commerce en gros, n’arrive qu’après une année révolue à sa destination définitive. Cette influence des distances et de la difficulté des communications se manifeste surtout pour les produits bruts et pour toutes les marchandises lourdes et encombrantes… Elle est encore renforcée par les conditions précaires dans lesquelles se trouve notre commerce, et surtout par le manque de crédit entre particuliers et par le taux très élevé des intérêts, qui en est la suite.
« En prenant en considération toutes ces circonstances, nous croyons pouvoir admettre que le commerce intérieur, dans sa marche naturelle, c’est-à-dire en mettant hors de calcul tous les bénéfices exagérés, ajoute, terme moyen, au prix de revient de tous les produits bruts du sol, au moins 60%, et à celui des produits de l’industrie au moins 25%, ce qui donnerait sur les produits bruts du sol livrés au commerce intérieur, que nous croyons pouvoir évaluer à 380 millions, une valeur supplémentaire de 228 millions, et, sur 500 millions des produits de l’industrie, 125 millions ; de sorte que la valeur créée par le commerce intérieur s’élèverait à 355 millions de roubles argent, et nous croyons qu’on peut l’évaluer en bloc à 560 millions, comme minimum, ce qui porterait le total des revirements de ce commerce à 1 260 millions de roubles argent (5 040 millions de francs), ou, pour une population de 66 millions, 19 roubles 9 kopecks par habitant. » (L. de Tegoborski, Études sur les forces productives de la Russie, t. III, p. 245.)
[3] Voici le détail du commerce extérieur de la Russie en 1851 :
Les principaux articles d’exportation sont les grains, les bois de construction, le lin, le chanvre, le suif, la potasse, les graines oléagineuses, les cuirs bruts et apprêtés et la laine. Les principaux articles d’importation sont les vins et autres boissons, les cotonnades, les soieries, les étoffes de laine, les drogues de teinture, le coton brut, les machines et mécaniques, le sucre, le thé, le café, les fruits, etc. (Annuaire de l’économie politique et de la statistique pour 1854, p. 537.)
[4] Les droits d’entrée par les frontières de terre ont été réduits sur cent sept articles exotiques et produits industriels étrangers, en vertu d’un ukase reproduit dans la Gazette commerciale de Saint-Pétersbourg du 11 juillet.
[5] Nous citerons comme preuve, à l’appui de ce fait, bien connu d’ailleurs, l’extrait suivant d’une correspondance de l’Indépendance belge :
« Il se fait à Odessa, comme principale place de la mer Noire, de grandes affaires en marchandises manufacturées et étoffes légères, à l’usage des populations de la Crimée, de la Circassie, etc. Ces étoffes, presque toutes de provenance allemande et anglaise, s’y expédient, en quantités considérables, des dépôts de Londres et de Hambourg ; ce commerce, par suite des événements, est complètement anéanti aujourd’hui, et entraîne des pertes immenses. On assure qu’à très peu d’exceptions près, toutes les maisons et manufactures en gros ont simultanément suspendu leurs paiements à Odessa. Ces nombreux sinistres commerciaux frappent principalement les manufacturiers anglais, qui y sont créanciers pour des sommes importantes.
« Un autre sinistre considérable a été déclaré à Lodez, en Pologne ; le passif est d’un million, et retombe aussi sur le commerce anglais. » (Indépendance belge. Correspondance de Hambourg, du 18 juillet.)
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