La crise de notre temps, de Wilhelm Roepke (1962)

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Ancien professeur à l’Institut des Hautes Études Internationales de Genève, WILHELM ROPKE est un économiste libéral qui s’est illustré par de nombreux ouvrages d’analyse économique, sociale et politique, où il se fait le défenseur d’une conception authentiquement libérale.
Dans La crise de notre temps, il se livre à une critique pénétrante et lucide du monde moderne, des grands courants qui l’ont préparé et des mouvements qui l’agitent aujourd’hui.
PRÉFACE
Ce volume est le résultat des réflexions d’un économiste sur les signes de dégénérescence du monde civilisé et sur les moyens de les guérir. Pendant des années, l’auteur a médité sur ce thème, le laissant lentement mûrir en lui, à la suite d’échanges de vues avec des amis et des personnes partageant ses idées — et toute sa gratitude est acquise aux uns et aux autres. Mais, concrétiser ces idées en un volume lui a semblé une entreprise si audacieuse qu’il l’a toujours différée en faisant valoir comme excuse le manque de clarté intérieure et la nécessité de compléter encore sa documentation. Il arrive cependant un moment où de pareilles excuses cessent d’être valables et cachent la simple crainte d’aborder le public. Mais c’est à un appel à l’action qu’on résiste le moins.
Toutefois, l’auteur n’aurait point rédigé ce volume s’il n’avait constaté la confusion spirituelle croissante du monde qui justifie une tentative d’orientation modeste et incomplète. Des millions d’êtres, semble-t-il, se trouvent pris dans une avalanche, et ont perdu toute direction et tout sens de l’équilibre, s’enfonçant toujours davantage dans leur peur irraisonnée. Tout effort sincère de les aider sera donc accepté et compris.
L’auteur voudrait simplement épargner au plus grand nombre d’hommes possible les années d’efforts spirituels et les détours qui lui ont été nécessaires pour arriver à cette clarté essentielle qu’il croit posséder aujourd’hui. S’il a entrepris un dernier effort (et non le moindre) afin d’en faire profiter les autres, il s’agit là d’enseignements d’un homme qui a dû chercher lui-même son orientation, non sans difficulté. Si d’autres y parviennent avec un moindre effort, son but est atteint.
Ceci implique une prière au lecteur : qu’il veuille partager le besoin de clairvoyance et de vérité de l’auteur. Les idées exprimées dans ce livre forment un tout indivisible — on voudra bien les considérer comme telles, sans égard au fait qu’elles heurtent ou flattent tels intérêts et telles tendances. De grâce : qu’on ne fasse pas de ces pages une carrière dans laquelle chacun va extraire ce qui lui plait en dédaignant le reste. Du reste, consolons-nous d’avance par ce que Boethius a nommé la tâche des philosophes, il y a un millénaire et demi, dans une autre crise du monde antique, mortelle, celle-là : pessimis displicere.
W. R.

Table des matières

PREFACE      5

INTRODUCTION

LE GRAND INTERRÈGNE, LE GRÉGARISME, LE

TIERS CHEMIN       7

PREMIÈRE PARTIE

INVENTAIRE ET BILAN

1. – SEMENCE ET MOISSON DE DEUX SIÈCLES        43

Les deux révolutions — Les aberrations du ratio­nalisme et du libéralisme — L’interférence his­torique — Le culte du colossal.

2. — CONSTITUTION POLITIQUE ET CONSTITUTION ÉCONOMIQUE  92

Démocratie, libéralisme et État collectiviste — Structure politique et structure économique.

3. — SPLENDEUR ET MISÈRES DU CAPITALISME   111

Essence du capitalisme, ses services historiques — Les postes passifs — Le conflit des intérêts dans l’économie — Fin du capitalisme ?

DEUXIÈME PARTIE

ACTION

1. — ABERRATIONS ET IMPASSES        167

La trame primaire de la pensée contemporaine — Le socialisme — La société est-elle une machine ? — Politique économique conformiste et non con­formiste — Eudémonisme social — Politique d’emploi.

2. — QUESTIONS FONDAMENTALES DE LA REFORME 196

La direction à suivre — Le tiers chemin — Les instruments de la politique économique — Conditions politiques et morales préalables.

8. — POINTS D’APPUI ET EXEMPLES    221

Paysannerie et agriculture paysanne—Artisanat et petit commerce — Déprolétarisation et décen­tralisation de l’industrie — Nouvel aspect de la politique sociale — Politique du marché (régularisation de la concurrence et lutte contre les monopoles) — Un nouvel ordre international

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