Faut-il sauver la sécurité sociale ?

Il s’agit ici de vous présenter un débat entre d’une part Catherine Mills et de l’autre Georges Lane. Ce débat met en avant le thème, ô combien épineux, de la sécurité sociale et la question de savoir si nous devons la maintenir ou pas.

Nous exposerons les arguments de Georges Lane, économiste, professeur à Paris Dauphine et auteur de La sécurité sociale et comment s’en sortir.

Premièrement, G. Lane met en avant le fait que l’organisation de la sécurité sociale coûte de plus en plus cher pour des services de moins en moins intéressants. Il rappelle aussi que sans les marchés financiers la sécurité sociale n’aurait pu survivre, ces derniers ayant financé son déficit.

Deuxièmement nous avons tous à gagner de la capitalisation et de l’innovation dans le domaine de l’assurance. Contrairement à la capitalisation qui est une technique, la répartition est une réglementation obligatoire. Sans ce caractère obligatoire, elle ne survivrait pas non plus. De par cette caractéristique, elle ne peut être l’objet d’innovation, ce qui en fait un système irréformable. Quand nous admettons que la croissance est basée sur l’épargne et l’investissement, nous devons nous rendre compte que les cotisations prélevées puis versées sont perdues pour l’épargne. La répartition est un simple transfert des actifs vers les retraités (occasionnant quelques coûts administratifs…), tandis que la capitalisation permet d’accumuler un patrimoine pour l’épargnant. Capital qui alimente en épargne la croissance économique.

Troisièmement la capitalisation, contrairement à ce qu’on a l’habitude de penser, bénéficie d’abord aux plus pauvres.En effet ils versent plus qu’ils ne reçoivent de la “sécurité sociale centralisée dirigée assujettissante” (comme l’appelle ainsi G.Lane dans son livre). Au décès du travailleur, les cotisations ne sont plus versées, tandis qu’avec la capitalisation la famille hérite du capital accumulé restant.

Et enfin, dernier point intéressant, G. Lane explique que les cotisations patronales sont un mythe. Il existe des cotisations (“salariales” et “patronales”) qui sont prélevées sur et uniquement sur le prix du travail du salarié.

Faut il sauver la sécurité sociale ?

Une réponse

  1. pago4

    Si le système actuel est si vertueux, juste équitable ect… pourquoi est-il obligatoire et monopolistique ? Qu’a t-il a craindre de la l’odieuse concurrence privée qui fonctionne par capitalisation ? Au dela de l’aspect fonctionnel, pourquoi ne pas laisser les individus libres de choisir comme au cours de l’expérience chilienne ?

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