Pierre Claude François Daunou (1761-1840), auteur de ce texte remarquable qu’est l’Essai sur les garanties individuelles que réclame l’état présent de la société (1818), vécut sa prime jeunesse sous l’Ancien régime et sa carrière fut rythmée par les soubresauts de l’histoire, qui mirent sa vie en péril sans affaiblir ses convictions. Entouré par les persécutions et les crimes, il n’hésita pas à passer pour « un superstitieux formaliste », en 1792, lors du procès en trahison de Louis XVI, qui s’écartait en tout point des règles communément admises. Grand partisan de l’instruction publique, il n’abandonna pas non plus son sentiment premier, qu’il exprime bien dans l’un de ces mémoires sur ce thème, selon lequel il faut tout à la fois « liberté d’éducation domestique, liberté des établissements » et « liberté des méthodes instructives ». (Rapport à la Convention nationale, 27 vendémiaire an IV) Après la perte de ses illusions, sur le rôle de Napoléon Bonaparte pacificateur et stabilisateur des acquis de la Révolution, ou Georges Washington français (car les libéraux de ce temps donnent volontiers dans l’américanophilie), il lui restait, en 1818, c’est-à-dire à l’âge de 57 ans, à synthétiser pour tous l’idéal d’une société libre et prospère, où l’État, garantissant les droits individuels, ne les viole pas. « Livre capital d’un homme qui se trouve au sommet de sa puissance intellectuelle et qui a nourri sa méditation de toute son expérience politique ; bilan d’une vie, testament pour les générations futures, cet ouvrage est l’une des bibles du libéralisme français » écrivait Gérard Minart dans sa biographie de Daunou. Il avait raison, et cette réédition lui est dédié.
Préface de Benoît Malbranque
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Voir aussi la page du livre sur le site des éditions de l’Institut Coppet
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