La pétition des fabricants de chandelles est dévastatrice. Il s'agit d'un éclair de pur génie, un raisonnement par l'absurde qui ne pourra jamais être dépassé et qui est en soi suffisant pour assurer à Bastiat une grande réputation parmi les économistes.
Les Autrichiens ont expliqué la crise et l'absence de redressement dans une langue limpide et simple, cette langue que Bastiat savait si bien manier contre les sophistes.
Ce qui fait de Condillac le père fondateur du Libéralisme ‘‘Vieille École’’, de la philosophie libérale et de la science économique, c’est qu’il ne se contente pas de démontrer les bénéfices du commerce, ainsi que leur légitimité morale : il poursuit et démontre tout aussi bien les maléfices sociaux et l’illégitimité morale des interventions du gouvernement.
Jörg Guido Hülsmann, le biographe de Mises, considère Bastiat comme « un précurseur des chercheurs actuels qui unifient droit et économie en une seule discipline ».
L’évolution des prix est contrastée : certains augmentent, d’autres baissent, ce qui affecte de façon différenciée le pouvoir d’achat de chacun. Ces distorsions dans les évolutions de prix s’appellent l’"effet Cantillon".
Le système de la liberté, est celui pour lequel la société, les personnes et les propriétés existent antérieurement aux lois. Dans ce système, ajoute Bastiat, « ce n'est pas parce qu'il y a des lois qu'il y a des propriétés, mais parce qu'il y a des propriétés qu'il y a des lois »
Dans cette lettre, Bastiat répond aux accusations de Lamartine portées contre le libéralisme : matérialisme, cupidité, égoïsme, inhumanité, mépris des pauvres et inégalités. Toute l'argumentation de Bastiat tient dans un principe : « la liberté est la meilleure des organisations sociales. » Il ajoute cependant une condition : que la loi ne vienne pas supprimer les conséquences, positives ou négatives, des actions de chacun. C'est le principe corollaire de la responsabilité.
Au XIXe siècle, Gilbert Guillaumin devient le fondateur du Journal des Economistes. Il éditera tous les auteurs et écrivains libéraux de l'époque, à commencer par Bastiat.
Lorsqu'un groupe de pression obtient un avantage en spoliant d'autres personnes, il n'est pas obligé d'aller chercher lui-même l'argent auprès de ces personnes. Il lui suffit de s'adresser à l'Etat. L'Etat moderne est ainsi devenu une immense machine à transfuser de l'argent de l'un à l'autre.
De J.-B. Say l’on parle beaucoup. L’on en parle beaucoup sans l’avoir lu, et pour n’en point dire du bien ; les qualités de sa doctrine l’ont si vite répandue en lieux communs que s’est émoussée sa finesse. Si, par hasard, on le lit, on en dit alors du mal ; si transparente est sa pensée qu’il faut un œil singulièrement exercé pour voir autre chose que le jour à travers.
Les industriels français du XVIIème siècle avaient plus de courage que leurs homologues américains du XXème et une compréhension plus fine de l’économie. Ils étaient conscients du fait que l’ « aide » gouvernementale au monde du travail est aussi désastreuse que la persécution gouvernementale et que la seule manière pour un gouvernement d’être utile à la prospérité de tous est de ne pas s’en mêler.
A l'heure ou certains catholiques dénoncent « l'idôlatrie du marché » et appellent à la création d'une banque centrale mondiale, il faut lire cet article de Daniel Villey, salué en 1960 par Murray Rothbard comme "un article important écrit par un économiste catholiques français pro-libre-marché"
Les hommes éclairés doivent s'efforcer de contenir l'ambition de l'État moderne. Le devoir de tous ceux qu'anime la volonté du bien-être général et en particulier des défenseurs de l'économie politique est d'agir, d'écrire, de parler pour ne jamais permettre à l'État de s'adjuger aux dépens de l'activité privée de nouvelles sphères d'action.
On se plaint parfois du fait que la France manque de grands symboles historiques ou de figures emblématiques capables d’unir les Français par delà leurs divisions. Pourtant dans l’histoire moderne, il y a un homme qui transcende les partis et les querelles idéologiques et cet homme, c’est le marquis de La Fayette.
Voici enfin le sociologue Gabriel Tarde (1843-1904) rétabli en son importance et sa vérité par les soins de Robert Leroux dans un fort pertinent petit livre paru en juin dernier aux Éditions Ellipses.
Ludwig von Mises confirme dans les années 20 que la critique de Bastiat « de tous les protectionnistes et tendances associées reste non surpassée à ce jour. Les protectionnistes et interventionnistes n’ont pas été capables d’avancer un seul mot d’une réponse pertinente et objective »
Philosophe et économiste français, Antoine Louis Claude Destutt de Tracy (1754-1836) mérite notre attention pour sa contribution à la pensée libérale française s’inscrivant dans la tradition de Condillac. Sa méthodologie déductive, son approche libérale des affaires gouvernementales et son subjectivisme autorisent à le qualifier d’économiste proto-autrichien.
L'esprit du libéralisme a imprégné Jefferson lors de son long séjour en France. La conception de son ami Antoine Destutt de Tracy dans son Traité d’économie politique était que le commerce est la source de tout bien humain, il est la force civilisatrice, rationalisatrice et pacificatrice du monde.
Ce sont les américains qui ont le mieux compris le personnage et ce dernier est digne de figurer dans notre anthologie des grands acteurs libéraux. Je dis acteur, et non auteur, car il a certes beaucoup écrit, mais essentiellement des lettres et des mémoires. C’est par l’action et la parole, plus que par l’écriture qu’il s’est efforcé de promouvoir une société plus libre.