Sortie des 4 premiers volumes des Oeuvres complètes de Molinari

Dans quatre volumes consciencieusement annotés, et remplis de notices explicatives, la trajectoire unique de Gustave de Molinari prend sens. Sur la base de documents inédits ou nouveaux, la compréhension de cet auteur majeur est profondément renouvelée. Désormais il se présente à nous dans son authenticité et son originalité, prêt pour nous servir d'inspiration.

Gustave de Molinari et la question des chemins de fer au milieu du XIXe siècle

Parce qu’avec le recul elles apparaissent de manière univoque comme des véhicules de progrès, d’émancipation et de croissance, les grandes inventions qui ont marqué l’histoire économique de l’humanité sont propres à être mal jugées. Aussi, avant d’entrer, avec Molinari, dans la question des chemins de fer du début de la décennie 1840, il nous apparaît nécessaire de considérer avec prudence l’état de la technologie et celle des besoins des consommateurs, au risque d’être emportés par la conviction facile mais remarquablement inappropriée de la supériorité naturelle et inéluctable du chemin de fer.

L’enfance et la jeunesse de Dupont de Nemours racontées par lui-même

Sentant sa vie en danger, Dupont de Nemours rédigea ses Mémoires au milieu de la furie révolutionnaire. Un siècle plus tard, le texte fut imprimé par ses descendants, sans être mis dans le commerce. Voici aujourd'hui le texte intégral de ce document rare et très précieux, publié à partir du seul exemplaire connu qui ait subsisté en France.

Réfutation de l’ouvrage qui a pour titre Dialogues sur le commerce des blés

Parmi les innombrables textes que l’Institut Coppet met en ce moment en ligne, nous mettons en avant ce livre de l’abbé Morellet, qui est un exposé assez magistral des mérites de la liberté du commerce, contre son fameux contradicteur, l’abbé Galiani. La position libérale et individualiste, défendue avec force, a valu à Morellet le titre de précurseur d’Ayn Rand.

Préface au guide de l’exposition coloniale

À l’Exposition universelle de 1889, les colonies françaises sont aussi à l’honneur : on présente les productions économiques locales et met en scène des habitants colonisés dans leur costume typique. Pour Paul Leroy-Beaulieu, c’est une image touchante et belle, qui illustre la grande mission colonisatrice de la France. Toutefois, dit-il, la colonisation française doit suivre une toute autre route qu’elle n’a fait jusqu’à présent : il faut respecter l’indigène et ses usages, introduire la décentralisation, etc. C’est ce programme qu’il expose en quelques lignes, dans la préface du guide de l’exposition coloniale.

Contribution à l’histoire de la colonisation de l’Algérie (1881-1905)

En novembre 1906, la Société d’économie politique tâche de dresser un bilan des efforts financiers et humains réalisés depuis quelques décennies pour la colonisation de l’Algérie. L’heure de l’enthousiasme et des rêves d’un Eldorado est définitivement passée. Émile Levasseur, Paul Leroy-Beaulieu et les autres considèrent que l’Algérie est pour la France une richesse assez médiocre. L’anti-colonialisme n’est pourtant pas de rigueur dans ce cercle. La persévérance, la supériorité de l’intérêt national et de l’honneur sont offerts comme solution aux sceptiques éventuels, auxquels d’ailleurs la parole n’est pas donnée.