Le blocus commercial de la Russie
Au moment de la guerre de Crimée (1854), Gustave de Molinari examine, dans un article destiné au Journal des économistes, ce qu’il appelle « les progrès réalisés dans les coutumes de la guerre », c’est-à-dire l’abandon progressif des pillages ou des violences contre les civils, qui ont émaillé tant de guerres anciennes. Les nations modernes, dit-il, sentent que leur intérêt est dans la garantie de la propriété privée des civils, et sur terre comme sur mer, ils tâchent de plus en plus de s’y appliquer. De ce point de vue, Molinari se prononce contre le blocus commercial imposé par la France et l’Angleterre coalisés, contre la Russie. Il juge que c’est une pratique dont la science économique peut démontrer le caractère néfaste.