article placeholder

L’avenir de l’Europe

Conférence de l'infatigable pacifiste, Frédéric Passy, en 1895, lucide et visionnaire. « Le présent, vous le connaissez : toute la population valide de l'Europe se préparant à se massacrer mutuellement ; personne, il est vrai, ne voulant attaquer, tout le monde protestant de son amour de la paix et de sa résolution de la maintenir, mais tout le monde sentant qu'il suffit de quelque incident imprévu, de quelque accident impossible à prévenir pour que d'un moment à l'autre l'étincelle tombe, sur ces amas de matières inflammables qu'on amoncelle imprudemment sur les champs et sur les routes, et fasse sauter, pour ainsi dire, l'Europe tout entière. »

Y a-t-il incompatibilité entre la république et le socialisme ?

Le socialisme, dit Ernest Martineau, est en contradiction avec les principes républicains. Car, de deux choses l’une, ou le citoyen est libre politiquement, capable de gouverner les intérêts généraux, et alors, a fortiori, il est capable de gouverner ses intérêts privés ; ou il est incapable de gouverner ses intérêts propres, et alors sur quel fondement la République socialiste appelle-t-elle les citoyens à se gouverner eux-mêmes et à régler les intérêts généraux ?
article placeholder

Plaidoyer pour le suffrage des femmes

Dans cette allocution du 7 mai 1879, prononcée devant la Commission électorale du cercle des familles, Yves Guyot défend la cause du suffrage des femmes. « Nous, républicains français, nous qui avons pris pour devise : liberté, égalité, nous devons admettre les femmes à la pratique de tous les droits politiques, qui jusqu’à présent ont été le monopole de l’homme. »