Face à l’État nounou, lire et relire Molinari

Plonger dans les textes de Gustave de Molinari ouvre un nombre incalculable de réflexions sur la nature et les limites de l’État, le rôle du droit dans une société de liberté, la place à donner à la morale et à la religion, le primat de la personne humaine, l’échange libre comme pivot central d’une société harmonieuse, sur la démocratie, la guerre et la paix.

Le libéralisme français et l’écologie

Les grands auteurs qui ont fondé en France la doctrine du libéralisme économique se sont presque unanimement prononcés pour une protection de l’environnement par l’État. Dès lors, ceux qui, au nom de ce même libéralisme, négligent aujourd’hui ce que d’autres appellent un devoir, individuel et collectif, de protection de l’environnement, ceux là contredisent directement les plus grands représentants de cette école de pensée, quoique probablement sans le savoir ni s’en douter.

Gustave de Molinari et la question des chemins de fer au milieu du XIXe siècle

Parce qu’avec le recul elles apparaissent de manière univoque comme des véhicules de progrès, d’émancipation et de croissance, les grandes inventions qui ont marqué l’histoire économique de l’humanité sont propres à être mal jugées. Aussi, avant d’entrer, avec Molinari, dans la question des chemins de fer du début de la décennie 1840, il nous apparaît nécessaire de considérer avec prudence l’état de la technologie et celle des besoins des consommateurs, au risque d’être emportés par la conviction facile mais remarquablement inappropriée de la supériorité naturelle et inéluctable du chemin de fer.