Ce souci de l’avenir est un titre de noblesse de l’homme. Plus nous nous avançons dans la voie du progrès, plus nous nous efforçons de saisir le temps, de le faire entrer dans nos calculs.
Cette œuvre restera comme un tournant majeur des débats méthodologiques des années trente jusqu’à aujourd’hui, grâce à sa fameuse définition de la science économique comme science étudiant le comportement humain, celui-ci étant réduit, chez Lionel Robbins, à l’usage alternatif de ressources rares afin d’atteindre des fins ordonnées.
Un État libertarien permet à chacun d’entre nous de vivre non pas la meilleure vie comme l’envisage le consensus de tous, mais la meilleure vie comme chacun de nous la définit.
Un État, s’il veut réellement être un État selon la plupart des définitions, doit remplir deux critères – et les faire appliquer. D’abord, l’État doit maintenir un monopole de l’usage de la force au sein de la région géographique qu’il contrôle. En second lieu, l’État doit collecter l’impôt.
Nozick dit que nos droits fonctionnent comme des « contraintes secondaires », limitant ce que d’autres – en incluant l’État – peuvent nous faire. Nous ne pouvons pas marchander nos droits pour des avantages ou des bénéfices particuliers.
La plus grande menace pour l'humanité et la civilisation est la propagation de la philosophie totalitaire. Sa meilleure alliée n'est pas la dévotion de ses adeptes, mais la confusion de ses ennemis. Pour la combattre, nous devons la comprendre.
Si l’on considère que le « droit au travail » n’est autre que le droit pour chacun de travailler et de récolter les fruits de son travail, j’y suis évidemment favorable. Mais si l’on considère qu’il s’agit pour l’individu de demander à l’État qu’il lui procure un travail par la force, je n’ai jamais approuvé cette bizarre option.
Il me fallait apprendre, en somme, que le nazisme avait été totalitaire par hasard, antilibéral par hasard, anticapitaliste par hasard, et socialiste par hasard. Une déception du même ordre intervint avec l’étude du communisme soviétique. Dès le début, je refusais d’accepter que l’Histoire puisse se dérouler par hasard.
Tel est bien l’objectif de ce brillant ouvrage : remettre l’économie au centre de l’analyse du régime hitlérien en offrant « un récit économique qui aide à étayer les histoires politiques produites au cours de la génération passée et à en dégager le sens. »
Le socialisme et le capitalisme offrent des solutions radicalement différentes au problème posé par la rareté : puisque les ressources disponibles sont rares, comment en attribuer la propriété et le contrôle ?
Une différence cruciale séparait l’Angleterre et la France : les Anglais accordaient comparativement beaucoup d’importance au commerce et portaient les marchands en haute estime. En France, les aristocrates et les élites regardaient les commerçants avec condescendance.
De nombreux libéraux classiques rejetaient l’idée de l’émancipation des femmes parce qu’ils pensaient qu’elle faisait partie intégrante du rejet socialiste de la propriété et du mariage, et du nivellement forcé de tous les individus. [...] Si les économistes politiques libéraux veulent être cohérents, ils doivent donc être en faveur du libre-échange total pour les femmes.
Je recherche des courageux pour m'aider dans un nouveau projet pour l'Institut Coppet. L'objet est d'éditer de nouveaux Mélanges d'Economie Politique (après ceux d'E. Daire / G. de Molinari en 1847-48), et en allant un peu plus loin qu'eux.
Si Frédéric Bastiat l’avait rédigée, son Histoire de la spoliation se serait rangée sans peine parmi les plus grands ouvrages libertariens jamais écrits, aux côtés de l’Histoire de la Liberté de Lord Acton et du troisième volume de la Perspective autrichienne sur l’histoire de la pensée économique de Murray Rothbard.
L'école de pensée de Menger, de Böhm-Bawerk, de Mises et de Rothbard serait-elle plus largement connue, et les politiques publiques se baseraient plus fortement dessus, nous ne souffririons pas des difficultés économiques qui nous assaillent aujourd'hui.
Même en supposant que l'incompatibilité inexpliquée entre les forces productives et les rapports de production existe bel et bien, pourquoi cette incompatibilité ne perdurerait-elle pas éternellement ? Pourquoi l'économie ne sombre-t-elle pas tout simplement dans la stagnation permanente des forces technologiques ? Cette « contradiction », pour ainsi dire, n’était pas suffisante pour faire naître l’objectif de Marx d’une inévitable révolution communiste du prolétariat.
Cet article, qui conclut un édito en deux parties sur les paris sportifs, est basé sur le livre World of Chance des auteurs publié en 2008 par les auteurs. La première partie est intitulée Le sport, les matchs truqués et les paris illégaux. Les auteurs étudient l’importance des paris dans le fonctionnement et le financement du sport, et s’attaquent aux préjugés négatifs dont ils souffrent bien souvent.
Beaucoup pensent que Keynes a introduit la théorie d’une intervention gouvernementale massive visant à renforcer l'économie. Ludwig von Mises fit remarquer que Keynes n'avait en fait avancé aucune idée nouvelle. Les prescriptions de Keynes pour sortir de la Grande Dépression existaient depuis longtemps, et ce sont ces idées qui nous ont plongés dans la Dépression.
M. Destutt de Tracy a envisagé les sciences, et en particulier les sciences morales, comme formant un tout dont les parties se tiennent étroitement. Le caractère dominant de ses écrits, c'est un enchaînement rigoureux : les conséquences ne s'y séparent pas des principes, la politique de la philosophie, l'économie sociale d'une connaissance raisonnée de la nature humaine.
Le triomphe de la démocratie à travers le monde sera une bien creuse victoire sans l’idée plus fondamentale de liberté. Sans cela, les hommes continueront à vivre sous une tyrannie – la tyrannie de la majorité électorale.