Bibliographie Benjamin Constant
Œuvres complètes de Benjamin Constant,
édition De Gruyter (en cours depuis 1993)
Série Œuvres
Volume 1. — Écrits de jeunesse (1774–1799)
Volume 2. — De la Justice politique (1798–1800), d’après l’«Enquiry Concerning Political Justice» de William Godwin
Volume 3. — Écrits littéraires (1800–1813)
Volume 4. — Discours au Tribunat. De la possibilité d’une constitution républicaine dans un grand pays (1799–1803)
Volume 5. — Principes de politique applicables à tous les gouvernements représentatifs. Texte de 1806
Volume 6. — Journaux intimes (1804–1807) suivis de Affaire de mon père (1811)
Volume 7. — Journal intime (1811–1816). Carnet. Livres de dépenses
Volume 8. — Florestan. De l’esprit de conquête et de l’usurpation. Réflexions sur les constitutions (1813–1814)
Volume 9. — Principes de politique et autres écrits (juin 1814–juillet 1815). Liberté de la presse, Responsabilité des ministres, Mémoires de Juliette, Acte additionnel etc.
Volume 10. — Textes politiques de 1815 à 1817 – Articles du «Mercure de France» – Annales de la session de 1817 à 1818
Volume 11. — Textes de 1818. Lectures à l’Athénée, Annales de la session de 1817 à 1818, Cours de politique constitutionnelle, La Minerve française, Affaires W Regnault et C. Lainé, Élections de 1818
Volume 12. — Discours à la Chambre des députés (1819–1820)
Volume 13. — Articles de journaux (1819–1820)
Volume 14. — Mémoires sur les Cent-Jours
Volume 15. — Brochures politiques (1819–1821)
Volume 16. — [à paraître]
Volume 17. — De la Religion, considérée dans sa source, ses formes et ses développements, Tome I
Volume 18. — De la Religion, considérée dans sa source, ses formes et ses développements, Tome II
Volume 19. — De la Religion, considérée dans sa source, ses formes et ses développements, Tome III
Volume 20. — De la Religion, considérée dans sa source, ses formes et ses développements, Tome IV
Volume 21. — De la Religion, considérée dans sa source, ses formes et ses développements, Tome V
Volume 22. — [à paraître]
Volume 23. — [à paraître]
Volume 24. — [à paraître]
Volume 25. —Écrits politiques (1821) [à paraître prochainement]
Volume 26. — Écrits politiques – Commentaire sur l’ouvrage de Filangieri
Volume 27. — Articles et brochures (1821–1824) [à paraître prochainement]
Volume 28. — Discours à la Chambre des députés (1821–1824) [à paraître prochainement]
Volume 29. — [à paraître]
Volume 30. — [à paraître]
Volume 31. — [à paraître]
Volume 32. — [à paraître]
Volume 33. — Mélanges de littérature et de politique
Série Correspondance
Volume 1. — Correspondance 1774–1792
Volume 2. — Correspondance 1793–1794
Volume 3. — Correspondance 1795–1799
Volume 4. — Correspondance 1800–1802
Volume 5. — Correspondance 1803–1805
Volume 6. — Correspondance générale 1806–1807
Volume 7. — Correspondance générale 1808–1809
Volume 8. — Correspondance générale 1810–1812
Volume 9. — Correspondance générale 1813–1815
Volume 10. — Correspondance générale 1816–1818
Volume 11. — Correspondance générale 1819–1820
Volume 12. — Correspondance générale 1821–1822
Volume 13. — Correspondance générale 1823–1824
Volume 14. — Correspondance générale 1825–1826
[Suite à paraître.]
Série Documents
Catalogue de la bibliothèque de Benjamin Constant
Disponible aux éditions de l’Institut Coppet
Commentaire sur l’ouvrage de Filangieri
Malgré un titre énigmatique, le Commentaire sur l’ouvrage de Filangieri est un classique hors pair du libéralisme. Relevant dans chaque chapitre une opinion maladroite de l’auteur italien, Benjamin Constant reconstruit par étapes, et dans un ordre simple, ce que doivent être les fondements d’une société libre et prospère. Des bornes constitutionnelles au protectionnisme économique, et des formes judiciaires à la concurrence dans l’éducation, il examine avec hauteur et talent des questions variées, avec une conclusion sans cesse la même, et qui est son credo : que la loi doit apprendre à se taire, et laisser faire.
De l’esprit de conquête de de l’usurpation
Écrit de circonstance, protestation contre l’Empire de Napoléon et ses dérives autoritaires et bellicistes, ce petit livre de Benjamin Constant possède aussi une portée théorique et rhétorique générale. D’abord, l’auteur a puisé, pour l’écrire, dans ses Principes de politique, dont il offre une sorte de quintessence. Mais surtout, Constant rétablit ici face à Napoléon, usurpateur et guerrier, les vrais principes d’une société libre et prospère : la paix, la liberté humaine, la décentralisation, la stabilité des institutions, la réforme progressive.
Théoricien d’un libéralisme complet et homme politique aux engagements divers, Benjamin Constant a consacré une grande partie de sa vie à la préparation d’une étude très vaste sur un tout autre sujet : la religion. Dans cette grande fresque historique en cinq tomes, ici réunis en deux volumes, il montre l’évolution graduelle des croyances religieuses sous l’impulsion ou de la liberté, ou du monopole (domination par une caste de prêtres ou sacerdoce). Et si la liberté épure et ennoblit le sentiment religieux, le monopole le vicie et le dégrade. Cette thèse, en parfaite correspondance avec les versants plus connus des œuvres de l’auteur, est présentée avec des développements qui se ressentent de décennies d’un patient travail, et exprimée avec le talent parfait de l’un de nos meilleurs écrivains.
ADOLPHE, de Benjamin Constant,
précédé d’un essai de lecture libérale d’Adolphe, par Benoît Malbranque
Divertissement épisodique d’un penseur de la politique et de l’économie, Adolphe continue, 200 ans après sa parution, à intéresser les spécialistes de la littérature. Son style, épuré et rigoureux, continue à fasciner ; l’originalité de son thème n’a jamais cessé de plaire. Après tant de romans présentant l’amour comme une aventure, un sacrifice ou une conquête, Benjamin Constant nous le présentait comme une lassitude. « C’est un affreux malheur de n’être pas aimé quand on aime, nous dit l’auteur ; mais c’en est un bien grand d’être aimé avec passion quand on n’aime plus. »
Roman sur le délitement du lien amoureux, Adolphe nous propose aussi une plongée dans l’univers mental de son héros, tiraillé par le désir de ne pas faire du mal et par son amour de la vie solitaire. C’était, dès 1816, l’un des premiers véritables romans psychologiques.
Comme Benoît Malbranque le montre dans l’étude inédite qui ouvre cette réédition, on peut aussi faire de ce court roman une lecture libérale. Et cela pas seulement parce qu’il met en scène, de manière à peine cachée, Benjamin Constant et Germaine de Staël. Plus fondamentalement, Adolphe est un roman subjectif et individualiste. Il nous présente l’histoire d’un homme épris de liberté, luttant contre l’emprise invincible de la société.
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