Aux électeurs du canton de Lunas (27 octobre 1877)

Paul Leroy-Beaulieu. Aux électeurs du canton de Lunas. Profession de foi commune avec Michel Chevalier, pour le Conseil général de l’Hérault. 27 octobre 1877.


AUX ÉLECTEURS DU CANTON DE LUNAS

Messieurs les Électeurs,

Depuis vingt-cinq ans vous m’avez élu sans interruption pour vous représenter au Conseil Général. J’ai fait tout ce qui a été en mon pouvoir pour me montrer digne de l’honneur que vous me faisiez et de la confiance prolongée que vous me témoigniez.

J’aurais voulu ne jamais me séparer de vous et continuer à défendre vos intérêts avec la même activité et le même zèle, dans l’Assemblée Départementale ; mais les fatigues de la vieillesse jointes à l’affaiblissement de ma santé ne me permettraient plus de prendre la même part à des sessions qui sont devenues et plus longues et plus fréquentes.

Je crois, cependant, ne pas me retirer tout entier en vous présentant, pour me remplacer, mon gendre M. Paul Leroy-Beaulieu, et en vous priant de reporter sur lui les sympathies dont vous m’honorez.

Jeune encore, M. Paul Leroy-Beaulieu s’est fait une place considérable dans l’opinion publique par le talent et la maturité que révèlent ses nombreux travaux sur les questions d’économie politique, d’administration et de finances. Il a acquis en ces matières une autorité incontestable. Il jouit déjà à cet égard d’une influence qui ne pourra que s’accroître et profiter aux intérêts du canton.

M. P. Leroy-Beaulieu est pour vous un véritable compatriote. Des liens multiples le rattachent à l’arrondissement et au canton. Avec un dévouement égal au mien, il aura l’activité qui est l’heureux apanage de la jeunesse.

M. Paul Leroy-Beaulieu a partagé mes travaux, il suit les mêmes sentiers que moi ; il a les mêmes opinions conservatrices et libérales. Il sera au Conseil Général ce que j’y aurais été moi-même.

J’ose espérer, Messieurs les électeurs, que vous porterez sur lui vos suffrages. D’ailleurs, je ne cesserai pas de m’intéresser personnellement à la prospérité du canton. Vous me trouverez toujours disposé à aider de mes conseils et de mes démarches ceux d’entre vous qui en auraient besoin.

Veuillez agréer, Messieurs les électeurs, avec mes remerciements pour votre inaltérable bienveillance, l’expression de mes sentiments tout dévoués.

Michel Chevalier.

****

Messieurs les Électeurs,

Le patronage sous lequel je me présente à vos suffrages me dispense d’une longue profession de foi.

Vous avez apprécié pendant plus d’un quart de siècle l’intelligence, le dévouement et les services de l’homme éminent dont je m’honore d’être le gendre. Mon ambition est de lui succéder parmi vous, et d’être, dans le même esprit, le continuateur de son œuvre. 

Si vous daignez me confier le mandat de vous représenter au Conseil Général, je consacrerai tous mes efforts à la prospérité du canton ; je ferai en sorte que ni M. Michel Chevalier n’ait à regretter l’appui qu’il m’a donné auprès de vous, ni vous n’ayez à vous repentir de la confiance que vous m’aurez accordée.

Veuillez agréer, Messieurs les Électeurs, l’expression de mes plus dévoués sentiments.

Cazilhac, le 27 octobre 1877.

Paul Leroy-Beaulieu.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publié.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.