Dans cet article du Journal des économistes, paru en avril 1883, Ernest Martineau met le doigt sur la nature contradictoire d’un récent programme socialiste : si d’un côté on prétend sauvegarder les libertés publiques et vaincre les monopoles, de l’autre on place l’État dans une position d’omnipotence complète. Liberté ou non-liberté : il faut pourtant choisir.
« …Si la lumière n’est pas faite, si elle n’éclaire pas les couches profondes de la Société, alors des désordres graves bientôt devront surgir, et la civilisation moderne périra dans d’effroyables convulsions, sous le flot d’une nouvelle invasion de barbares. »
En reprenant de son maître Frédéric Bastiat son soin pour les effets visibles et invisibles, mais aussi son sens de la métaphore, Ernest Martineau présente le protectionnisme comme une espèce d’insecte dévorant les cultures et causant la ruine et la cherté.
Loin d’être en conformité avec les principes de la Révolution de 1789 et de la Déclaration des droits de l’homme, les principes du socialisme sont en contradiction formelle avec eux. Le socialisme n’est pas, quoi qu’on en dise, l’héritier légitime, le continuateur des traditions et des doctrines de la Révolution, il en est l’opposé et la négation.
Dans cet article du Journal des économistes, Ernest Martineau souligne quelques contradictions flagrantes des socialistes. Ce qui le frappe surtout, c’est que les doctrinaires socialistes, après avoir prétendu ... LIRE LA SUITE