Dictionnaire de la tradition libérale française, par Benoît Malbranque
AFRIQUE. La pluralité extrême des situations et des thèmes, que le large continent de l’Afrique présente à l’historien de la tradition libérale française, force naturellement à un éclatement : c’est la seule démarche digne et scientifique. L’Afrique n’est unie ni par la Race, ni par la Civilisation, ni par l’Histoire. Aussi la plupart des grands pays de cette région du monde auront leur article dédié, tels qu’Algérie, Maroc, Tunisie, Sénégal, Égypte, Afrique du Sud. L’Afrique est le berceau de l’humanité, et son histoire fournit des indications à l’étude de l’Homme sauvage ou primitif ; une place de choix lui est aussi réservée dans l’histoire raisonnée des Arts, de l’Agriculture, des Sciences. Les développements fameux de son destin meurtri sont donnés tout au long aux articles Esclaves–Esclavage et Colonisation. — On notera qu’aux débuts de la colonisation française de l’Algérie, les auteurs ont souvent utilisé le mot Afrique pour dire Algérie. (Voir par exemple : Gustave de Beaumont, « État de la question d’Afrique », Le Siècle, 26, 30 novembre, 3, 7, 11 décembre 1842 et 17 janvier 1843 ; Adolphe Blanqui, « Position de la question d’Afrique », Journal des économistes, mars 1842 ; Léonce de Lavergne, « L’Afrique sous le gouvernement républicain », Revue des deux-mondes, avril-juin 1848, etc.)
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