Dictionnaire de la tradition libérale française, par Benoît Malbranque
ADULTÈRE. L’adultère est une pratique de la Sexualité ou de l’Accouplement, qui s’accomplit en dehors du couple formé de droit ou de fait sous les formes variées du Mariage ou du Concubinage. Il peut être accompli également par les hommes et par les femmes, mais les conséquences n’en sont pas identiques. Tandis que la femme peut porter l’enfant de son adultère, l’homme n’en portera jamais que la honte ou la responsabilité. Aussi, Charles Comte remarque, dans sa grande étude sur l’Esclavage, que « les femmes des possesseurs d’esclaves dans les colonies ont un frein que n’avaient pas les femmes romaines : elles ne pourraient se lier avec leurs esclaves sans que les enfants qui naîtraient de ces liaisons portassent les marques de leur incontinence. » (Traité de législation, 1827, vol. IV, p. 113)
Pour les libéraux qui ont traité de l’adultère, il ne pourrait être question d’admettre la liberté des actes d’adultère, lesquels s’apparentent à la rupture d’un contrat et au manquement à une promesse librement donnée. Certains ont toutefois donné dans ce travers : Benjamin Constant et Alexis de Tocqueville, notamment.
Les enfants nés d’un adultère, appelés enfants « naturels » par opposition aux enfants « légitimes », sont plus fréquemment abandonnés que les autres : ils font donc l’objet des investigations de l’article Enfance, rubrique des Enfants abandonnés. Les libéraux étudient à ce sujet le recours à la Recherche de la paternité.
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