ABEILLE (Louis-Paul), né à Toulouse le 27 juin 1719, mort à Paris le 29 juillet 1807. Membre de la Société d’agriculture de Paris, inspecteur général des manufactures de France et secrétaire général du conseil du bureau de commerce, il fut lié avec Diderot, avec Duclos qui lui écrivait pendant son voyage en Italie, avec Voltaire, qui lui adressa des lettres des plus sympathiques en 1761 et 1762. Économiste physiocrate (Voir ce mot), Abeille s’est attaché aux questions les plus positives du système, à combattre résolument les entraves qui empêchent le développement de l’agriculture et de l’industrie, à démontrer les avantages de la liberté commerciale, de l’uniformité des poids et mesures, etc. Dans un autre ordre d’idées, il fit quelque bruit par son Mémoire en faveur d’Argant, l’inventeur des lampes à courant d’air, contre les prétentions de Quinquet (Genève, 1785). On a de lui : Corps d’observations de la Société d’agriculture, de commerce et des arts, établie par les États de Bretagne. Rennes, 1761 et 1762. Lettre d’un négociant sur la nature des grains. Paris, 1765. Réflexions sur la police des grains en Angleterre et en France, Paris, 1764. Effets d’un privilège exclusif sur les droits de propriété, etc., Paris, 1764. Principes sur la liberté du commerce des grains, Paris, Desaint, 1768 (réimprimés à la suite de la Physiocratie de Dupont [de Nemours], Yverdun, 1769. Faits qui ont in flué sur la cherté des grains en France et en Angleterre. Paris, 1768. Mémoire présenté par la Société royale d’agriculture à l’Assemblée nationale, le 24 octobre 1789, sur les abus qui s’opposent aux progrès de l’agriculture et sur les encouragements qu’il est nécessaire d’accorder à ce premier des arts. Paris, Beaudouin, in-8 de 176 pages ; Observations de la Société royale d’agriculture sur l’uniformité des poids et mesures. Paris, 1790, in-8 (Insérées aussi dans les « Mémoires » de cette Société).
Edmond Renaudin.
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