Chaque trimestre, l’Institut Coppet entend publier une traduction inédite. Après Rothbard (L’éducation gratuite et obligatoire) et avant Mises (Mémoires) et Hayek (L’idéal politique de l’État de droit), nous tentons un pari en ouvrant le spectre habituel de nos travaux et en publiant un roman sur la radicalisation et le djihad : le livre s’intitule Les seigneurs du chaos : l’odyssée du djihad et nous le devons à Joel Hirst, déjà auteur de deux romans largement salués sur le désastre de l’économie socialiste au Vénézuela, parus en espagnol et en anglais.
Comme l’indique Benoît Malbranque dans sa préface, l’école française et Frédéric Bastiat ne sont pas loin. Bastiat s’est intéressé à l’impérialisme et à l’interventionnisme militaire (voir ces mots dans Frédéric Bastiat de A à Z : ses meilleures citations) et a bien signalé la folie de ces hommes qui prétendent imposer des idées par la force à des peuples étrangers. La radicalisation islamiste s’enracine justement dans ce sentiment de l’interférence étrangère et du désir de l’indépendance, de l’autonomie et même de la liberté, trois sentiments instrumentalisés et amplifiés par des prophètes de malheur.
Le roman de Joel Hirst met en valeur ces aspects cruciaux. On en ressort avec la certitude que le djihad n’est pas une odyssée glorieuse ; mais on sent qu’il n’en a pas moins ses raisons, officielles ou officieuses, morales ou immorales, nobles ou ignobles. Par sa violence terrible, il nous épouvante et nous paraît irrationnel : car comment, autrement que par folie, l’horreur associée au djihad pourrait-elle être commise ? Mais le djihad a aussi ses racines, matérielles et intellectuelles, que ce roman essaye d’illustrer et de présenter.
Texte de présentation de la quatrième de couverture :
Les seigneurs du chaos : l’odyssée du djihad raconte l’histoire d’Aliuf Ag Albachar. Né au sein d’une famille de nobles touaregs, il est contraint de quitter sa terre et ses racines pour échapper à un funeste incident. Mais l’esprit d’indépendance de son clan continue à couler dans ses veines et à le pousser en avant. Il suit alors son cœur, étudiant les textes de l’Islam, devenant directeur de prière, combattant et juge de paix, jusqu’à trouver des réponses dans le martyr — mais pas comme vous pourriez l’imaginer. Les seigneurs du chaos vous emmène dans le Sahara, dans ces vastes espaces d’aridité et de désolation de Tombouctou à Tamanrasset et jusqu’à Marrakech, où seuls les Touaregs évoluent avec tranquillité. C’est un roman enraciné dans l’histoire d’un peuple ancien, dans leur civilisation, leurs superstitions et leur foi.
Ce roman raconte comment un jeune homme bien intentionné peut devenir un terroriste. Mais ce n’est pas l’histoire d’un terroriste : c’est bien plutôt l’histoire de la rédemption — de la quête de sens, de la lutte contre le destin et les circonstances de la vie.
Les seigneurs du chaos raconte comment la fièvre djihadiste s’attrape et se guérit.
Joel D. Hirst est écrivain et romancier. Après avoir travaillé au sein du Council on Foreign Relations, il a parcouru l’Afrique pendant dix ans au cours de multiples missions humanitaires. Il est l’auteur de The Lieutenant of San Porifirio et de sa suite The Burning of San Porifirio, qui font la chronique du désastre de l’économie socialiste au Vénézuela.
—L’ouvrage a été traduit par Benoît Malbranque et Marc Lassort, de l’Institut Coppet. Il sera en vente à partir du lundi 19 septembre au prix de 18€. Nous comptons sur votre soutien pour ces traductions inédites, qui font avancer la diffusion des idées libérales et mettent en valeur des auteurs nouveaux (c’est le cas ici) ou négligés (comme c’est le cas des auteurs Autrichiens).
Laisser un commentaire