TROIS LECONS CRUCIALES QUE PEUT NOUS APPRENDRE AYN RAND AUJOURD’HUI
Par Yaron BROOK et Don WATKINS
Traduit par Chris Drapier, Institut Coppet
C’est aujourd’hui l’anniversaire d’Ayn RAND, auteur en 1957 du classique Atlas Shrugged (en édition française La Grève, Les Belles Lettres) et une des figures les plus emblématiques parmi les tenants du capitalisme. Voici trois leçons cruciales qu’offre A.RAND à ceux qui veulent se battre pour une Amérique plus libre et plus prospère.
1° CELEBRONS LE BUSINESS
De nos jours, le business est le bouc émissaire d’à peu près tous les maux. Quel que soit le problème ou la crise, on incrimine les cupides hommes d’affaire et la solution est toujours plus de contrôles, de régulations et d’impôts. Quand la crise financière a frappé en 2008, par exemple, les leaders républicains se sont empressés d’accuser les banquiers « rapaces », pas la politique gouvernementale. Attitude vite intensifiée par le président Obama.
Selon A.RAND, c’est une des plus grandes injustices de l’Histoire. Les businessmen sont ceux qui créent la médicine, la sécurité des aliments, les systèmes sanitaires, les systèmes d’irrigation ainsi que des millions d’autres innovations rendant le travail moins pénible qui ont presque triplé notre espérance de vie et nous ont offert un niveau de vie inimaginable pour nos anciens. Comme elle l’a expliqué en 1961, le businessman est le grand libérateur qui, sur une courte période d’un siècle et demi, a libéré l’Homme de l’asservissement à ses besoins vitaux, l’a libéré de la pénibilité d’un labeur manuel de dix huit heures quotidiennes pour une subsistance minimale, l’a libéré des famines, des misères, d’un désespoir permanent et de la terreur dans laquelle il avait vécu avant l’avènement du capitalisme.
Si nous voulons limiter le rôle du gouvernement, nous avertit A.RAND, nous devons rendre au capitalisme ses lettres de noblesse. S’attaquer au capitalisme, c’est saper les bases qui ont fait l’Amérique.
2° NE NOUS EXCUSONS PAS DE RECHERCHER LE PROFIT
Masqué derrière les attaques contre le business se cache une attaque contre ce qui pousse le businessman à avancer : le désir de faire des profits. On nous serine que la motivation pour le profit pousse les businessmen à mentir, tricher et voler ou, tout au moins, détruit leur moralité.
Observez simplement les critiques adressées à Mitt Romney. Même ses challengers républicains l’ont critiqué non pas pour avoir instauré en tant que gouverneur un équivalent de l’obamacare mais pour avoir été un businessman en quête de profit. Mais, si la motivation du profit est dangereuse et immorale, comment pouvons nous tolérer un système basé sur le profit ?
Ayn RAND l’établit sans équivoque. Le profit, indique-t-elle, est l’insigne même de la production : vous faites du profit lorsque vous produisez quelque chose de valeur, quelque chose que les autres veulent acheter parce que ça rend la vie humaine meilleure, plus longue, plus facile et plus agréable.
Le capitalisme est développé non pas par les Al Capone ou les Bernard Madoff de ce monde qui cherchent à faire de l’argent par escroquerie ou violence mais par des individus qui gagnent de l’argent en créant des richesses. C’est là la vraie motivation du profit : le désir de retirer les fruits de la réussite de son travail.
C’est, nous dit A.RAND, cette attitude négative envers le travail d’un individu, envers sa richesse, ce regard négatif sur les autres qui pervertissent le libre échange. Le libre échange se débarrasse des individus sans perspectives, des paresseux improductifs ne créant aucune valeur – et un gouvernement pro-capitaliste jette en prison les prédateurs tels que Madoff quand ils essaient d’escroquer autrui.
Le capitalisme est une bonne chose, dit A.RAND, parce qu’il protège la capacité de chaque individu à optimiser sa propre vie – alors que l’intervention gouvernementale, qui spolie de tels individus de leur richesse et leur liberté, est moralement mauvaise.
3° FUYONS QUIQUONQUE ENCENSE LE « BIEN PUBLIC »
Aujourd’hui, le gouvernement s’engraisse sur le dos des individus : au détriment de leurs Droits, de leur liberté, de leurs richesses. Les tenants d’un gouvernement fort ont toujours justifié ce pillage au nom du « bien public ». Comment ont répondu les défenseurs du capitalisme ? Pas en remettant en cause la notion de « bien public », mais en acceptant cette notion et en tentant de persuader les gens que seul le capitalisme pouvait y parvenir.
Mais la justification du capitalisme, insiste A.RAND, ne repose pas sur le fait qu’il sert le « bien public » ou « l’intérêt public » ou le « bien-être collectif ». Tous ces slogans sont dangereusement vagues : ils peuvent tout signifier et peuvent servir à tout justifier. La justification du capitalisme ne tient qu’au fait que c’est le seul système basé sur les Droits inaliénables de l’individu à la liberté et au bonheur personnel.
La société, observe A.RAND, n’est pas une entité mais la somme d’individus souverains dont la liberté est la seule valeur politique commune.
La liberté, persiste A.RAND, signifie que chaque individu peut exercer ses Droits en dehors de toute coercition. Il peut travailler pour faire un succès de sa vie, agir selon son propre jugement, conserver les fruits de son travail et négocier avec les autres par l’échange volontaire à des fins d’avantages mutuels. Le rôle du gouvernement consiste à protéger cette liberté en bannissant toute tentative d’utilisation de la force physique. Le système économique dominant quand un gouvernement est limité et les Droits des individus sécurisés s’appellent le capitalisme.
Si vous voulez mettre un terme à la croissance de l’Etat, vous devez vous débarrasser de tout reste d’idéologie prétendant que les individus existent pour assurer un rôle social. Le capitalisme est enraciné dans la conviction que chaque individu est une fin en soi et a le Droit d’exister pour lui-même.
LA FORMULE GAGNANTE D’AYN RAND : GAGNER LA BATAILLE DES IDÉES
Si l’on voulait résumer ce qui a fait le succès d’A.RAND et ce qu’elle peut nous apporter aujourd’hui, nous pourrions dire qu’elle a enseigné au libre échange qu’il devait gagner la bataille morale.
« Nous devons nous battre pour le capitalisme », dit A.RAND, « ni à des fins pratiques ni à des fins économiques, mais, avec la plus grande fierté, à des fins morales. C’est que mérite le capitalisme et rien d’autre ne le sauvera ».
Mais comment un système nourri d’intérêt et de profit personnel peut-il être moral ? C’est la question à laquelle répond A.RAND à travers toute son œuvre et à laquelle nous tentons de répondre dans notre best seller : « Free market revolution : how Ayn RAND’s ideas can end big government ».
Nous pouvons aujourd’hui limiter cette fuite en avant d’un gouvernement ayant les pleins pouvoirs sur l’individu. Mais pour y parvenir, nous devons bâtir une défense morale du capitalisme décomplexée. Le premier pas consiste à nous fournir dans le stock inégalé de munitions intellectuelles d’A.RAND et ensuite de parler pour la liberté.
Source : 3 crucial lessons Ayn Rand can teach us today. FoxNews.com
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