“Il existe toujours une dose de risque et d’incertitude sur l’avenir, car les gens effectuent des réévaluations, tirent des leçons de leurs erreurs et changent d’avis, ce qui rend délicate toute prédiction sur leurs comportements à venir.”
L’incertitude est différente du risque. Le risque peut être évalué et associé à des probabilités. L’incertitude non, on ne connaît pas les possibilités qui peuvent émerger, et donc encore moins les probabiliser. Car en effet le marché est le résultat d’interactions de millions d’individus, dont on ne peut prévoir les comportements individuels (car ils possèdent tous des informations différentes, et donc agiront de manière différente). Les progrès de la science naturelle ne nous rendent pas le futur moins incertain, mais seulement les résultats d’actions particulières. Les hommes, quand on les laisse agir, sont capable de réduire l’impact de l’incertitude sur leur vie. Bien entendu l’incertitude est omniprésente et ne peut jamais être écartée, mais en mettant au point des institutions, comme des normes communes (rouler à droite), des assurances (en cas d’accident de voiture, en cas de maladie, pour la retraite, …), le droit en lui-même permet de diminuer l’incertitude en garantissant des droits, etc.
“Si l’homme connaissait l’avenir, il n’aurait pas à choisir et n’agirait pas. Il serait comme un automate, réagissant à des stimulations sans aucune volonté qui lui soit propre.” Ludwig v.Mises
“Le savoir praxéologique rend possible de prédire avec une certitude apodictique l’issue de divers modes d’action. Mais, bien entendu, une telle prédiction ne peut jamais comporter d’élément quantitatif. Les problèmes quantitatifs, dans le champ de l’agir humain, ne sont susceptibles d’être éclairés que par appréciation.” Ludwig v. Mises
Lectures :
– Mises, l’action humaine, chapitre 6 : incertitude.
– Hayek, Droit, législation et liberté
Plan général
6. Division du travail et avantages comparatifs