L’émission Du Grain à moudre du 04/06/2012 recevait pour le débat l’économiste libéral Philippe Simonnot sur le thème du “salaire juste”.
Philippe Simonnot 04/06/2012 Du grain à moudre
Philippe Simonnot met en avant que rien ne justifie moralement que les écarts de rémunération doivent être de 1 à 20, que personne ne peut décider arbitrairement de l’échelle des rémunérations d’une société.
Un des invités, Jérôme Gautié, rappelle le point de vue de F.A. Hayek, que le processus d’allocation des ressources qu’est le marché est impersonnel et que, par conséquent, les qualificatifs “juste” et “injuste” ne peuvent être employés.
Quels seront les effets d’une mise en place d’une échelle des salaires de 1 à 20 dans les services publics ? Philippe Simonnot avance que les matières grises du service public auront une incitation à le quitter, mais aussi une incitation à la “non-rentrée” : les capitaux humains n’iront plus dans les services publics, on assistera à une “désintelligence” de cette partie de l’économie.
Enfin, P. Simonnot évoque le secteur financier et bancaire, gonflé artificiellement par la facilité de création monétaire, qui augmente articiellement les rémunérations de ce secteur par rapport au reste de l’économie. La planche à billets nourrit les parasites.
A ce problème monétaire, P. Simonnot répond de manière plus développée dans son dernier ouvrage La Monnaie, Histoire d’une imposture.
Concernant le “salaire juste” citons un court extrait du tome 2 de Droit Législation et Liberté (téléchargeable ici) :
… lorsque mille ans d’efforts dépensés en vain pour découvrir des prix et salaires substantiellement justes furent abandonnés, que les derniers scolastiques reconnurent qu’il n’y avait là que des formules vides et qu’ils se mirent à enseigner, à la place, que les prix dégagés par la juste conduite des participants au marché – c’est à dire des prix concurrentiels exempts de fraude, de monopole ou de violence – étaient tout ce que la justice demandait.
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