Bibliographie Louis-Paul Abeille
Économiste défenseur du libre-échange, allié de Vincent de Gournay puis physiocrate jusqu’en 1768. — Sur Abeille, voir l'étude d'ensemble par Benoit Malbranque (40 minutes de lecture).
Aux éditions de l’Institut Coppet
Écrits physiocratiques d’Abeille
On représente traditionnellement les physiocrates comme les défenseurs de la théorie du produit net, de la productivité unique des terres, de l’impôt unique sur les propriétaires, du despotisme légal, et autres conceptions rejetées par la science. Cette caractérisation de leur œuvre, toutefois, est le fruit de distorsions provoquées par leurs contradicteurs, et de plus, au sein de cette nébuleuse, nombreux furent les auteurs qui défendirent de biens autres doctrines, plus distinctement libérales.
Louis-Paul Abeille est un de ces physiocrates peu conventionnels. Dans ses écrits, plutôt que de développer les points clés du programme physiocratique, qu’il ne mentionne jamais et auxquels il était même permis de douter qu’il se rangeait, il préférait insister sur le laisser-faire et le laisser-passer, sur l’intérêt personnel, sur la propriété privée, et sur cette liberté du commerce qu’il voulait toujours pleine et entière, c’est-à-dire illimitée. Son œuvre, qui poursuit celle de Gournay, et annonce celles de Turgot, de J.-B. Say et de Bastiat, reste étonnamment moderne.
Écrits physiocratiques
(contenu du volume ci-dessus)
LES PROGRÈS AGRICOLES. — I. Corps d’observations de la Société d’agriculture de Bretagne. Avertissement, 1760. — II. Correspondance avec Voltaire, 1761-1762. — III. Correspondance avec l’abbé Ruffelet, 1763. — IV. Notes finales à la Relation abrégée de l’origine, des progrès et de l’état actuel de la Société établie à Londres en 1754, pour l’encouragement des arts, des manufactures et du commerce, 1764.
LES COLONIES. — Lettre au chevalier Turgot, gouverneur de la Guyane, 1763.
LA LIBERTÉ DU COMMERCE DES GRAINS. — I. Lettre d’un négociant sur la nature du commerce des grains, 1763. — II. Réflexions sur la police des grains en France et en Angleterre, 1764. — III. Effets d’un privilège exclusif en matière de commerce, 1765. — IV. Faits qui ont influé sur la cherté des grains en France et en Angleterre, 1768. — V. Principes sur la liberté du commerce des grains, 1768. — VI. Examen de l’examen du livre intitulé Principes sur la liberté du commerce des grains, 1768. — VII. Réplique à la réponse du magistrat du Parlement de Rouen, sur le commerce des blés, des farines et du pain, 1768.
Pièces d’archives et correspondance
British Library (Londres). Add MS 4300. vol. I, f°3. — Lettre d’Abeille à T. Birch (1761).