« J’ai défendu quarante ans le même principe, liberté en tout, en religion, en philosophie, en littérature, en industrie, en politique : et par liberté, j’entends le triomphe de l’individualité, tant sur l’autorité qui voudrait gouverner par le despotisme, que sur les masses qui réclament le droit d’asservir la minorité à la majorité. » Dans la lignée de Benjamin Constant, pour qui la liberté en religion vient donc en premier, nous croyons à la nécessité de l’esprit critique, au droit de proclamer une voix dissidente et à la richesse du pluralisme des moeurs et des croyances. Le combat pour la laïcité, un monde ouvert et tolérant, fait partie intégrante de l’humanisme de notre ligne éditoriale. Avec cet entretien, nous invitons simplement nos lecteurs à se souvenir de cette dimension du libéralisme et à s’interroger sur ce que peut signifier aujourd’hui le fait d’être partisan de la liberté en religion.
Waleed Al-Husseini (en arabe وليد حساين الحسيني / Walyd Ḥusāyn āl-Ḥuseyny) est un blogueur et essayiste palestinien, fondateur du Conseil des ex-musulmans de France.
Il a acquis une notoriété internationale en 2010, année où il est arrêté, emprisonné et torturé en raison des articles qu’il a postés, critiques envers l’Islam. Critique et dissident, il fait l’objet de polémiques et de menaces. Il est l’un des plus médiatisés cyberactivistes issus du monde arabe et vit désormais en France, où il a cherché refuge et dont il se positionne en tant que défenseur des valeurs républicaines et de laïcité.
Il est l’auteur d’une autobiographie Blasphémateur ! Les prisons d’Allah ! parue chez Grasset en 2014 (rééditée en 2015), ainsi que d’articles dans Le Monde, La Règle du jeu ou Libération. Ses blogs actuels sont “la voie de la raison” et “I’m proud to be atheist”.
Grégoire Canlorbe est un entrepreneur intellectuel. Il réside actuellement à Paris.
Grégoire Canlorbe : Pourriez-vous commencer par nous rappeler les circonstances et les raisons de votre apostasie ? Avez-vous eu la révélation soudaine de votre athéisme ou avez-vous expérimenté une transition lente, subreptice et progressive vers l’abandon de vos anciennes croyances ?
Waleed Al-Husseini : Comme je l’ai bien expliqué dans mon livre, mon athéisme est le fruit d’une longue quête de la Vérité. Certes, personne ne détient la Vérité, mais au cours de ma réflexion et de mes recherches, j’ai constaté une immense incompatibilité de la religion en général, et de l’islam en particulier, avec la vie humaine et ses valeurs. Ce fut le point de départ de mon rejet de l’islam. Au fil des jours, l’actualité faite d’horreurs et de crimes contre l’humanité, commis au nom de l’islam, me donne raison et me renforce dans mon choix.
Grégoire Canlorbe : Malgré votre séjour en prison et la torture, les menaces quotidiennes, la persécution et la pression sociale, vous n’avez jamais abandonné vos opinions ni votre détermination à les défendre et revendiquer. Diriez-vous que cette force de caractère est un don génétique, un trait de votre personnalité gravé dans le marbre ?
Waleed Al-Husseini : Une fois mon choix fait, j’ai dû défendre mes nouvelles convictions contre toutes sortes de pressions, que ce soit en prison ou dans la rue.
Pour y parvenir, j’ai puisé ma force dans la faiblesse et l’archaïsme du discours religieux. J’ai tout simplement utilisé l’intelligence face à la foi. La première ouvre grand l’esprit, alors que la seconde enferme les êtres humains dans une prison. Il faut dire que les religieux pratiquent une sorte de torture psychologique sur les ouailles pour les dominer. Dans les sociétés musulmanes, tous les citoyens vivent dans une grande prison appelée l’islam.
Je rappelle cependant que si je suis foncièrement hostile à l’islam en tant que religion, je respecte les musulmans en tant qu’êtres humains et je déplore la situation dans laquelle ils survivent.
Extrait de “Blasphémateur ! les Prisons d’Allah”, par Waleed Al-Husseini
Grégoire Canlorbe : « Le mahométisme, écrit Tocqueville dans ses Notes sur le Coran, est la religion qui a le plus complètement confondu et entremêlé les deux puissances [politiques et religieuses] ; de telle sorte que le grand prêtre est nécessairement le prince, et le prince le grand prêtre, et que tous les actes de la vie civile et politique se règlent plus ou moins sur la loi religieuse.
Cela étant, l’existence d’un corps à part placé, comme dans le catholicisme par exemple, à côté de la société civile et politique pour diriger la société religieuse, l’existence d’un tel corps était impossible.
Cela a été un bien au milieu de tous les maux que la religion musulmane a fait naître. Car un corps sacerdotal est en lui-même la source de beaucoup de malaise social, et quand la religion peut être puissante sans le secours d’un pareil moyen, il faut s’en louer.
Mais si cette concentration et cette confusion établies par Mahomet entre les deux puissances a produit ce bien particulier, d’une autre part, elle a été la cause première du despotisme et surtout de l’immobilité sociale qui a, presque toujours, fait le caractère des nations musulmanes et qui les fait enfin succomber toutes devant les nations qui ont embrassé le système contraire. »
J’imagine que vous souscrivez au moins en partie à cette analyse. Pensez-vous que les choses puissent changer ou que l’Islam (et le monde islamique), tel que dépeint par Tocqueville, est à jamais irréformable ?
Waleed Al-Husseini : Cette description offre en effet une photographie réelle de la société musulmane. Depuis la genèse de cette religion – qui ressemble à bien des égards à une secte – le pouvoir politique s’est appuyé sur la religion pour contrôler et dominer la société. À quelques exceptions près, la situation n’a pas changé depuis 1400 ans.
Déjà le Prophète Mahomet avait-il usé et abusé d’une multitude de fatwas, attribuées à l’ange Jibril, pour justifier l’injustifiable. Il s’est ainsi octroyé le droit de violer des jeunes filles, au nom de la polygamie, et utilisé le discours religieux pour mener ses guerres appelées « conquêtes islamiques ». Il a également commis les premiers crimes de guerre au nom de Dieu et, disait-il, sur ordre divin !
Les mêmes méthodes ont toujours cours aujourd’hui, au XXIème siècle, dans les principaux pays islamiques. L’Iran est dirigé par le Wali e-Faguih, c’est-à-dire le Guide suprême, qui prétend être « le vicaire de Dieu sur terre ». L’Arabie saoudite est dirigée par le « Gardien des Lieux saints ». Le roi du Maroc est autoproclamé « Commandeur des croyants ». Dans les autres pays musulmans, les dirigeants s’octroient le titre de Wali al–Amr, c’est-à-dire « le tuteur », un titre dissuasif d’autant plus que les imams, nommés par le pouvoir, utilisent la religion pour interdire toute contestation du tuteur.
Aujourd’hui, le monde est cependant en train de changer et de plus en plus de musulmans aspirent à vivre sans la tutelle oppressante de l’islam. Il est permis d’espérer que les mentalités finiront par changer pour de bon, notamment à travers internet et les réseaux sociaux, seuls espaces de liberté d’expression offerts aux citoyens malgré la lutte implacable des pouvoirs contre cette « arme massive ». Face aux horreurs commises au nom de l’islam, de plus en plus de musulmans se détournent de cette religion et tentent de se libérer de son joug, mais le chemin semble malheureusement long. En définitive, plus les musulmans se radicalisent, plus ils ridiculisent leur propre religion, et précipitent sa chute.
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Waleed Al-Husseini et le Conseil des ex-musulmans de France
Grégoire Canlorbe : Quel regard global portez-vous sur l’intégration et le comportement des musulmans en France ? La communauté musulmane est-elle pour l’essentiel soucieuse de proclamer et de pratiquer un Islam ouvert et éclairé (malgré la stigmatisation et l’exclusion qui sont le lot du quotidien selon la presse) ?
Waleed Al-Husseini : Avant de répondre, je souhaite préciser deux points : d’abord, les seuls qui alimentent la stigmatisation sont les musulmans eux-mêmes. Il s’agit d’une stratégie bien rodée consistant à se « victimiser » pour mieux rassembler leur communauté et prétendre qu’elle est visée pour sa croyance. Ils cherchent à juste titre à donner une connotation identitaire à leur combat. Sinon, comment expliquer l’absence de condamnations fermes, franches, massives et sincères des attaques commises au nom de l’islam par une minorité de musulmans ? La masse musulmane peine à prendre ses distances avec les activistes violents et donne l’impression que ces derniers défendent la majorité.
Le deuxième point, il faut cesser de faire l’amalgame entre tout ce qui est Arabe et ce qui est musulman. Tous les Arabes ne sont pas musulmans, et les musulmans ne sont pas tous Arabes. Bien au contraire, les Arabes, ethniquement parlant, sont minoritaires en islam.
Partant de ces constats, il m’est difficile de parler d’intégration des musulmans en France. En fait, ils ne cherchent pas à s’intégrer réellement, à part une infime minorité. Car il faut rappeler que par définition, le Coran et la Charia (Loi islamique) sont supérieurs aux lois rédigées par l’Homme. L’islam prétend transcender les frontières et ne reconnaît pas les nationalités. Ce qui alimente en partie l’hégémonie généralisée menée par les radicaux. D’où la double difficulté pour les musulmans de proclamer un islam ouvert et tolérant et de le pratiquer. Ils sont immédiatement accusés de trahison et d’apostasie.
Tant que les textes fondateurs de l’islam ne sont pas réformés et assainis, et tant que l’islam ne jouit pas d’une véritable institution ecclésiastique, l’intégration semble inaccessible. De surcroît, de plus en plus d’islamistes refusent de s’intégrer à une société qu’ils considèrent impie et qu’ils rêvent de convertir.
Grégoire Canlorbe : Il a pu être argué que le wahhabisme, la doctrine qui inspire historiquement les terroristes qui se réclament de l’Islam, relève d’une hérésie et non d’un retour aux fondements et à la lettre de l’Islam. Autrement dit, il n’y a rien de traditionnel ni de fondamentaliste dans la doctrine du wahhabisme, qui apparaît tardivement au XVIIIème siècle, professée par Mohammad ibn Abd al-Wahhâb et dénoncée par son propre frère Souleyman ibn Abd al-Wahhâb dans un livre intitulé Les foudres divines réfutant le wahhabisme : Al-sawaiq al-ila-hiyya fi al-radd ala al-wahabiyya.
On ajoute que le frère comme le père de Mohammad était tous les deux des oulémas respectés de l’école hanbalite, la plus austère des quatre écoles juridiques de l’islamisme ; que les musulmans les plus rigoristes rejettent donc le wahhabisme qui constitue une hérésie schismatique ; et que certains savants musulmans vont même jusqu’à désigner Abd al-Wahhâb sous le terme de dajjâl, « l’imposteur » qui est dans les hadiths l’équivalent de l’antéchrist dans l’eschatologie chrétienne.
Comment résumeriez-vous les vices et mérites de cet argument islamophile ?
Waleed Al-Husseini : Il est tout à fait vrai que les « dérives » de Mohamed Ibn Abdel Wahhâb ont été vivement dénoncées par son frère, tout comme il est vrai que la doctrine wahhabite a servi de socle social et religieux à la famille Saoud pour asseoir son pouvoir en Arabie. Ceci fut l’exemple type de l’association du religieux et du politique. Mais ce n’est pas l’unique cas en la matière.
Au XXème siècle, Hassan Al-Banna, fondateur des Frères musulmans, a lui aussi été pris à partie par son propre frère pour les dérives sectaires et violentes de sa Confrérie. Plus récemment, le petit-fils de l’Ayatollah Khomeiny, fondateur de la République islamique d’Iran, a dénoncé la politique du Guide suprême, qui use du pouvoir religieux pour renforcer son emprise politique et économique sur l’Iran. Mais ces quelques hirondelles contestataires ne font pas le printemps. Car l’islam, toutes tendances confondues, qu’il soit wahhabite, salafiste, Frères musulmans ou d’obédience iranienne, se nourrit de la même source, le Coran.
Les musulmans appliquent aujourd’hui les mêmes méthodes qui avaient cours à l’époque du Prophète. Les actes de barbarie que commettent Daech, Al-Qaïda, le Hezbollah, l’Iran et l’Arabie saoudite et tant d’autres pays musulmans qui décapitent et violent les droits de l’homme s’étaient déjà produits pendant l’islamisation de la Péninsule arabique puis lors des conquêtes islamiques.
Grégoire Canlorbe : Alexandre le Grand, Jules César, Napoléon et Adolphe Hitler ont essayé de conquérir le monde. Ils ont tous échoué. Mais un prophète du désert illettré a accompli l’exploit dont ils rêvaient. Ses zélotes ont fondé un empire onze fois plus étendu que les conquêtes d’Alexandre le Grand, cinq fois la taille de l’Empire Romain, et sept fois la taille des États-Unis d’Amérique.
Comment expliquer, selon vous, ce coup d’éclat de Mahomet, à côté duquel les conquêtes d’Alexandre et de ses successeurs font pâle figure ? À terme, l’Occident sera-t-il assujetti lui aussi ?
Waleed Al-Husseini : À en croire leur discours, les islamistes se sont donnés la mission d’islamiser le monde entier. S’ils y parviennent, cela ne tiendra pas de leur force intellectuelle, ni de leur foi, encore moins de leur puissance militaire, mais davantage de la lâcheté de leurs adversaires.
À l’exception de l’Iran, les pays ou organisations islamiques ne produisent ni armes, ni culture, ni nourriture, ni civilisation. Sans la contribution de l’Occident, ils mourraient de faim. Je vous rappelle que ce sont les compagnies occidentales qui ont découvert et exploité le pétrole et permis à ces pays de se développer.
L’idée selon laquelle l’étendue de l’islam dépasse celle des Empires antiques ne semble pas adéquate.
Grégoire Canlorbe : À l’occasion des attentats de Charlie et du Bataclan perpétrés en 2015, de nombreuses voix se sont élevées parmi les musulmans dans le monde pour exonérer l’Islam, fût-ce une interprétation erronée, de toute responsabilité idéologique et imputer l’origine des massacres à une « conspiration judéo-maçonnique » destinée à décrédibiliser l’Islam.
Deux options psychologiques semblent possibles. Soit ces individus condamnent sincèrement les attentats en leur for intérieur, tout en se voilant la face sur la responsabilité idéologique de l’Islam, tellement le fardeau culturel est dur à porter. Soit ils approuvent ces attentats, au moins inconsciemment, et désirent de voir l’Islam conquérir l’Occident et mettre un terme à la chrétienté, ce qu’ils ne peuvent se permettre d’avouer en public.
De ces deux options, laquelle vous paraît la plus plausible ou répandue ?
Waleed Al-Husseini : Malheureusement, à de très rares exceptions, les musulmans approuvent discrètement ou du moins cherchent à justifier les attentats.
Comme je vous l’ai déjà expliqué, l’appartenance des musulmans à l’islam prime sur leur appartenance à une nation ou à un pays, et il est inconcevable, au stade actuel, que l’islam s’engage contre ceux qui ne font qu’en appliquer les enseignements. Pourtant, certains dirigeants ont brillamment joué la taqya, ou « la dissimulation », en condamnant verbalement les attentats et en les attribuant à de tierces parties.
Quant aux théories complotistes, elles sont démenties par les islamistes eux-mêmes qui ne cessent de revendiquer ces actes et d’en promettre d’autres. Je vous rappelle au passage que l’attaque contre Charlie Hebdo était justifiée par une fatwa iranienne, datant de 2006, visant le caricaturiste danois et son journal, accusés d’avoir attenté au Prophète, ainsi que tous les médias qui ont osé reproduire les dessins, dont Charlie.
De surcroît, les terroristes sont endoctrinés dans les moquées avant d’être enrôlés par les groupes terroristes, où ils mettent en pratique leur enseignement. Je ne vois nullement la lueur d’un quelconque complot envers l’islam.
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Exemple de théorie du complot véhiculée par le Web
Grégoire Canlorbe : Il est de bon ton parmi les intellectuels mis en vedette par les universités et les médias, évoquons en particulier Tariq Ramadan ou Michel Onfray, de reconnaître un point positif à l’idéologie qui anime les terroristes. À savoir que « l’Islam radical », apparemment un nom de code non assumé pour l’Islam tout court, promeut un idéal guerrier d’abnégation et d’héroïsme qui a déserté notre mode de vie occidental depuis l’avènement du capitalisme et de la société de consommation ; et qu’il constitue un remède à la permissivité « décadente » des sociétés occidentales en tant qu’il prohibe le vin, les jeux de hasard et les statues.
Que rétorqueriez-vous à ce discours en vogue ?
Waleed Al-Husseini : Tariq Ramadan, qui est le petit-fils de Hassan Al-Banna, fondateur des Frères musulmans, véhicule en public un discours qui se veut apaisant, mais qui est totalement à l’opposé de la teneur des conférences qu’il tenait discrètement dans les banlieues, notamment au lendemain des attentats du 11 septembre. Il avait alors encouragé les jeunes filles à porter le voile, dénoncé avec virulence les lois de la République française contre le port de signes religieux ostentatoires dans l’espace public, et évoqué le complot américano-sioniste contre l’islam.
Il convient de rappeler ici que la stratégie des Frères musulmans, longtemps huilée en Égypte, avait consisté à surfer sur l’extrémisme des terroristes, systématiquement défendus par des avocats payés par la Confrérie, pour gagner en notoriété et avancer sur le plan politique. Les Égyptiens souffrent aujourd’hui de cette complicité. Les islamistes en France et leurs porte-voix semblent tentés par le même scénario : dénoncer la barbarie du bout des lèvres, tout en défendant les terroristes en sous-main et en avançant dans leur sillage.
En définitive, je ne comprends pas pourquoi les islamistes, qui se réfugient en Occident pour jouir de ses largesses et de la liberté de culte et d’expression, veulent y imposer l’islam qu’ils ont déjà fui. Si la décadence de l’Occident et son matérialisme ne leur convient pas, ils n’ont qu’à retourner chez eux. Ceux qui y restent doivent se conformer à ses lois et les respecter.
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Exemple d’intervention de Tariq Ramadan dans les médias
Grégoire Canlorbe : En vous adressant en particulier aux musulmans, si vous deviez retenir un seul et unique argument en faveur du pluralisme des mœurs et des croyances, la liberté individuelle et la prohibition de « toute interférence par quelque autorité, familiale ou parentale, ou les autorités officielles, dans la vie privée des hommes et des femmes », lequel serait-il ?
Waleed Al-Husseini : Je les invite à adopter la démocratie, qui garantit la liberté dans toutes ses dimensions ; mais dont la promotion passe obligatoirement par la laïcité : laisser la religion aux religieux, la politique aux politiciens, la justice aux magistrats. Cette séparation entre le temporel et le spirituel d’une part, et entre les pouvoirs d’autres part, est le meilleur vecteur de développement économique et par conséquent humain.
Grégoire Canlorbe : Notre entretien touche à sa fin. Aimeriez-vous ajouter quelques mots ?
Waleed Al-Husseini : Je voudrais juste dire aux musulmans que l’islam n’est pas une fatalité. Du moment où ils ne l’ont pas choisi à la naissance, ils peuvent le quitter à tout moment. Ils sont nombreux à avoir franchi le pas, bien qu’ils n’aient pas toujours le courage de le revendiquer. Toutefois, il leur faut un peu plus d’intelligence et beaucoup moins de courage pour le faire, par rapport aux kamikazes qui se font exploser au nom de l’islam. À méditer.
Je vous remercie pour ces questions pertinentes.
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Pour finir sur une touche légère,
qui rappelle qu’en Occident on peut librement discuter ou ironiser sur la religion
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