16%.
Un sondage Opinionway révèle que notre président retombe de nouveau à 16% de popularité.
Les mécontents sont de plus en plus nombreux. Et il y a de quoi !
Rien que ces dernières semaines :
* Vous êtes suspecté en permanence de terrorisme. Oui, même si vous êtes une mère de famille postant les photos de son dernier gâteau au chocolat. Votre vie privée est dorénavant sous coupe réglée. Les sbires de l’État y accèdent quand ils le souhaitent.
* Vous êtes médecin libéral ? Vous serez maintenant payé directement par l’État. Vous prescrirez les médicaments qu’on vous ordonne de prescrire. C’est la loi santé.
* Vous êtes propriétaire et vous louez votre appartement ? Vous êtes forcément un escroc roulant votre locataire. C’est pourquoi l’État le protégera davantage contre vos méfaits. C’est le décret Pinel.
* Vous voulez vous extirper du régime public de sécurité sociale ? Vous êtes en conformité avec la loi européenne ? Pas grave : c’est Claude Reichman mis sur écoute par des huissiers accompagnés de gendarmes, en pleine réunion d’information.
* Vous voulez monter votre entreprise ? Il vous faudra dorénavant suivre une formation obligatoire. Notez tout de même que cette formation sera probablement réalisée par des gens qui n’ont jamais monté une entreprise de leur vie. Des fois que.
* Votre mairie ne reçoit plus suffisamment de dotations de l’État ? Elle sait qu’elle ne peut pas augmenter les impôts sans avoir toute la ville sur son perron ? Rétablissons les corvées alors ! C’est la mairie de Peyrissas – mais où partent donc tous les impôts que nous payons ?
* Et sûrement plein d’autres choses. J’en oublie assurément. Ces dernières semaines ont été riches. Très riches.
Dans ces conditions, je ne me fais aucune illusion : nous fonçons droit vers une révolution.
Les Français ont tendance à ronger leurs freins… Mais quand ils se révoltent, ce n’est jamais joli à voir. Existe-t-il une alternative plus réjouissante ?
Eh bien, croyez-le ou non, je pense que oui.
Cependant, les cartes sont entre les mains des politiques.
Parlons d’un homme qui aurait pu empêcher la révolution de 1789. Les mesures qu’il a prises pour réformer la France auraient pu résoudre la crise à l’origine de la révolution.
Sauf… que ces mesures ont été condamnées à l’oubli par les privilégiés de l’époque – la noblesse et le clergé.
Pensez à Turgot :
* Il mit fin aux emprunts d’État dès son arrivée au ministère des finances, en 1774. Son crédo ? Pas de banqueroute, pas de taxes supplémentaires, pas d’emprunts supplémentaires.
* Les Français travaillaient un mois par an pour leur Royaume. C’était trop.
C’est pourquoi Turgot proposa de ne surtout pas augmenter les charges… et même de les baisser.
* Il proposa la liberté de l’échange des grains. D’une certaine manière, c’est la prémisse de la liberté du commerce et de l’industrie.
C’est justement ce qui va le perdre :
En février 1776, il propose deux mesures qui mèneront à sa perte :
* La fin de la corvée royale. Chaque sujet devait travailler gratuitement pour l’État. Un peu comme à Peyrissas, mais pour la Couronne, et non un seigneur local.
* La fin des corporations. En voulant supprimer les maîtrises et les jurandes, Turgot veut donner au peuple français la Liberté de Commerce et de l’Industrie.
C’en est trop. Dès août 1776, ces mesures sont révoquées, et ne reviendront qu’avec la révolution française.
Turgot pourrait-il réformer la France de 2015 ?
Vous pourrez le savoir grâce à la prochaine conférence de l’Institut Coppet.
(Cliquez sur le lien pour en savoir plus).
Benoît Malbranque vous propose de découvrir :
* La vie et les réformes de Turgot.
* Les écrits de Turgot, qui ont eu une certaine influence sur l’économie moderne. Souvent oubliée, au profit d’Adam Smith, comme le fondateur de l’économie politique moderne.
* Ce que Turgot peut apporter à la France de 2015. Ses réformes auraient pu éviter la Révolution Française de 1789 ; peuvent-elles éviter l’effondrement à venir de la France ?
La conférence aura lieu le 12 mai prochain, de 19h à 22h, à Paris.
(Cliquez pour en savoir plus).
Serez-vous des nôtres ?
Meilleures salutations,
Damien Theillier
© 2015 Institut Coppet, Paris
Reproduction autorisée sans aucune modification du texte et avec la mention de l’origine: www.institutcoppet.org
Pour recevoir tous les emails de Damien Theillier, nous vous recommandons d’ajouter icoppet@gmail.com à votre carnet
d’adresses.
Ce contenu vous plait ?
Soutenez l’Institut Coppet !
Notre association ne reçoit aucune subvention et agit uniquement grâce à vos dons.
Pour nous écrire par courrier:
26 rue de la Bienfaisance
Paris 75008