Eugène Richter – Où mène le socialisme ? Journal d’un ouvrier, réédition Institut Coppet, 2014, 132p. [roman]
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Était-il possible, un quart de siècle avant la révolution bolchevique de 1917, de deviner exactement où elle mènerait ? Pouvait-on, en lisant les textes arides du programme d’un parti socialiste, prévoir et décrire sous forme romanesque, dans les menus détails de la vie quotidienne, les conséquences du socialisme, sa dégénérescence et sa chute ?
Il s’avère que cela était possible, car ce fut réalisé en 1891 par le politicien allemand Eugen Richter. En imaginant dans son récit que la révolution avait vaincu en Allemagne au début du XXème siècle, il avait prévu avec une perspicacité époustouflante presque tous les effets du socialisme : bureaucratisation et militarisation de la société, domination du parti, asservissement des travailleurs, et surtout des paysans, perte d’intérêt pour le travail, irresponsabilité généralisée, basse qualité des produits et services, malfaçons et vols aux entreprises, gaspillage, déficits, pénurie, rationnement, marché noir, népotisme, pots-de-vin, crise de logement, émigration de masse, frontières sans issue, presse à un seul journal, délation, dislocation de la famille, assujettissement de la femme, cauchemar des cantines d’État, humiliation des consommateurs, et même l’impolitesse des vendeuses, etc.
Tous ces faits ne sont donc pas des “déformations” du socialisme, nullement des effets des conditions ou défauts de la Russie, de la Chine, ou de la Corée du Nord, mais les plus normales, prévisibles jusqu’aux petits détails, conséquences des principes du socialisme et de lui seul.
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